Regret n Bush a reconnu que la guerre en Irak n'était pas du tout un triomphe, mais plutôt une guerre qui dure toujours. Le désormais ex-homme fort des USA se révèle enfin... Le président américain, George W. Bush, a révélé, hier, avoir consulté son prédécesseur Bill Clinton avant de recevoir son successeur à la Maison-Blanche, Barack Obama. Dans un entretien accordé à la chaîne CNN, M. Bush a aussi dit regretter un moment fameux de sa présidence, quand il est apparu devant une banderole proclamant «mission accomplie» le 1er mai 2003, une quarantaine de jours après le début de la guerre en Irak, alors que la guerre était appelée à durer encore des années. Dans l'une des périodes de transition les plus délicates qu'aient connue les Etats-Unis, Bush a reçu, lundi, Obama pour les premiers entretiens approfondis entre les 43e et 44e présidents depuis la victoire de M. Obama le 4 novembre. M. Bush n'a pas dit quels conseils il avait prodigués à M. Obama. Il s'est dit «très content» d'une discussion «détendue». «Je me rappelle la conversation que j'avais eue avec mon prédécesseur Bill Clinton» dans les mêmes circonstances, «en fait, je l'ai appelé hier et je lui ai dit : Bill, je m'apprête à rencontrer le président élu, et je me souviens combien vous aviez été bienveillant avec moi, et j'espère pouvoir être aussi bienveillant avec le président élu que vous l'aviez été avec moi». Se retournant sur sa présidence, M. Bush a regretté certaines paroles, comme quand il avait réclamé la capture d'Oussama Ben Laden «mort ou vif». Il a aussi dit : «Certains ont compris : Bush pense que la guerre en Irak est terminée, ce n'était pas ce que je pensais, mais cela véhiculait le mauvais message.» Un peu plus tôt, hier, le président sortant, George W. Bush, a déclaré sur le pont d'un ancien porte-avions que ne plus commander l'armée américaine lui manquerait. «On me demande souvent : qu'est-ce qui va vous manquer dans la présidence ? Ma première réaction, c'est de dire : de ne pas avoir d'embouteillages à New York», a-t-il plaisanté en faisant référence au fait que la voie est toujours dégagée pour le convoi présidentiel. «En vérité, a-t-il repris plus sérieusement, c'est de ne plus être le commandant en chef d'un groupe aussi fabuleux d'hommes et de femmes, ceux qui portent l'uniforme de l'armée des Etats-Unis, qui va me manquer.»