Impact n Les amendements adoptés hier, mercredi, par le Parlement ne bouleversent pas la loi fondamentale du pays. Mais force est de relever qu'ils introduisent plusieurs nouveautés. Une fois la nouvelle Constitution promulguée, la fonction de Chef de gouvernement disparaîtra. Elle sera remplacée par celle de Premier ministre. Une fonction qui sera attribuée à l'homme ou à la femme que le président de la République aura choisi pour mettre en œuvre son programme.Toutefois, le Premier ministre désigné doit obtenir l'approbation de l'Assemblée populaire nationale (APN). Avec l'introduction de cette disposition qui «clarifie les responsabilités entre les deux constituants de l'Exécutif», «il y aura un seul chef de l'Exécutif, le président de la République en l'occurrence», a commenté le premier responsable du parti du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem. Selon lui, le Premier ministre ne verra pas ses prérogatives limitées «puisqu'il pourra toujours signer des décrets exécutifs après approbation du président de la République». Dans la foulée, le Conseil de gouvernement sera supprimé «pour éviter la dualité avec le Conseil des ministres», a indiqué le Chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, en présentant le texte de révision constitutionnelle devant les membres du Parlement. Outre la fonction de Premier ministre, les amendements adoptés introduisent le poste de vice-Premier ministre. Autre nouveauté, le président de la République a désormais le droit d'être réélu plus d'une fois pour un mandat de 5 ans. «Aucune loi n'empêche le président d'une Assemblée populaire communale (APC), d'une association, d'une organisation nationale ou d'un parti politique d'être réélu à plusieurs reprises, alors il n'y a pas de raison de limiter les mandats présidentiels», a fait remarquer M. Ouyahia lors de la conférence de presse qu'il a animée à la fin de la séance de vote des amendements. Sur un autre plan, la révision constitutionnelle adoptée fait obligation à l'Etat de promouvoir les droits politiques de la femme à travers le renforcement de sa représentation au sein des Assemblées élues. Sur ce registre, M. Ouyahia a révélé que la loi électorale sera révisée de sorte à être conforme à la nouvelle disposition constitutionnelle. «Cela interviendra vraisemblablement avant les élections législatives de 2012», a-t-il ajouté. Selon certaines indiscrétions, la «discrimination positive» y sera introduite à travers l'adoption du système des quotas pour assurer une meilleure représentation des femmes au sein des Assemblées. Par ailleurs, la nouvelle loi fondamentale du pays stipule que les révisions constitutionnelles futures ne doivent, en aucun cas, porter atteinte à l'emblème et l'hymne nationaux, aux conquêtes de la Révolution et aux symboles de la République. Il s'agit là de «sanctuariser les symboles de la glorieuse Révolution de Novembre qui sont devenus ceux de la République algérienne démocratique et populaire», a expliqué M.Ouyahia.