Les réfugiés, les demandeurs d'asile et les migrants en situation irrégulière, constituent l'autre volet des droits de l'homme traité par le rapport 2008 d'Amnesty International. Ils «risquaient d'être arrêtés et maltraités et de faire l'objet d'expulsions collectives», par les autorités algériennes, relève le document. Bien qu'il soit difficile d'obtenir des informations précises, Amnesty estime que «plusieurs milliers de personnes avaient été renvoyées vers des pays d'Afrique subsaharienne sans avoir eu la possibilité de solliciter l'asile ni d'interjeter appel à la décision d'expulsion». Pour appuyer ses propos, l'ONG revient sur l'histoire des «28 personnes originaires d'Afrique subsaharienne reconnues comme réfugiées par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Elles ont été expulsées vers le Mali après avoir été jugées en l'absence d'avocat et sans bénéficier de l'assistance d'un interprète, pour avoir pénétré clandestinement sur le territoire algérien».