Les procédures françaises d'enquête après des mauvais traitements par les forces de l'ordre «ne sont pas menées de façon conforme aux normes internationales, ce qui se traduit par une impunité de fait» accuse Amnesty International (AI) dans son rapport 2009. Dans ce rapport, publié aujourd'hui, jeudi, l'ONG assure que «cette année encore, des allégations ont fait état de mauvais traitements infligés par des agents de la force publique et qui, dans un cas au moins, ont entraîné la mort d'un homme». Amnesty rappelle la mort d'Abdelhakim Adjimi, 22 ans, mort asphyxié après son interpellation à Grasse en mai 2008. «Plusieurs témoins ont affirmé avoir constaté un usage de la force excessif de la part de la police». L'organisation rappelle, par ailleurs, que «le comité des droits de l'Homme de l'ONU a exprimé sa préoccupation à propos d'informations faisant état d'une situation d'entassement et d'insuffisance des installations sanitaires, de la nourriture et des soins médicaux dans les centres de rétention où sont placés des migrants en situation irrégulière et des demandeurs d'asile, parmi lesquels figurent des mineurs isolés». Il accuse également les autorités françaises de «continuer à expulser des individus vers des pays où ils risquent d'être torturés, entre autres violations graves de leurs droits fondamentaux».