Un Conseil consultatif de parrainage des enfants orphelins ayant pour objectif de prendre en charge cette catégorie vulnérable sera bientôt créé. Cette annonce a été faite jeudi dernier par la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem) à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale des droits de l'enfant qui coïncide avec le 20 novembre de chaque année. Mustapha Khiati, président de la Forem, a souligné qu'il envisage d'élaborer un plan d'action annuel pour mettre en branle des actions de solidarité, d'aide, de formation, d'éducation, mais aussi d'intervention par la diffusion des programmes de prévention et de plaidoyer sur les droits de l'enfant. Selon lui, la wilaya d'Alger compte plus de 15 000 enfants sans abri et ces chiffres sont loin de refléter la réalité, le nombre d'enfants sans famille, abandonnés, livrés à eux-mêmes, ne cesse de s'étendre. Chaque année, près de 3 000 enfants naissent hors mariage. Et beaucoup d'enfants quittent l'école pour subvenir aux besoins de leurs familles surtout dans les zones enclavées. Le phénomène de l'exploitation des enfants et le travail servile sont une réalité que nul ne peut occulter. Ce phénomène a atteint des proportions alarmantes ces dernières années. «Près de 300 000 enfants sont exploités par le marché noir», a-t-il précisé. Au sujet du kidnapping d'enfants, les services de la Gendarmerie nationale ont recensé près de 87 cas d'enlèvement d'enfants en 2007, dira encore l'orateur. M. Khiati a évoqué à cet effet l'absence de loi permettant la protection des droits de l'enfant en Algérie. Dans un autre volet, le directeur général de l'administration pénitentiaire et de réinsertion des détenus, Mokhtar Fellioune, a affirmé qu'il a été enregistré près de 600 mineurs dans des centres spécialisés du ministère de la Justice dont 80% n'ont jamais fréquenté l'école et que leur âge varie entre 17 et 18 ans. Il a encore ajouté qu'un bon nombre d'entre eux sont condamnés pour vol et altercation et bien d'autres délits. Pour lui, la mauvaise situation socio-économique à laquelle sont confrontées pas mal de familles algériennes, le taux important de la déperdition scolaire et la détérioration du pouvoir d'achat sont les raisons principales de la montée du nombre de délinquants en Algérie.