Apprentissage n Les représentants des associations bénéficient depuis hier de journées de formation sur le montage et le financement de projets. Mme Merah Nacira, encadreur responsable de cette formation, a insisté sur la volonté devant prévaloir et l'autofinancement, critère permettant la pérennité des associations et leur efficacité sociale. Cette rencontre au profit des associations locales, a-t-elle dit à ce propos, n'apporte pas «des solutions miracles» aux associations mais les initie à «des techniques nouvelles qui aident au bon choix des projets et à une recherche efficace des sources de financement». L'échec de nombreuses associations réside dans leur «incapacité» à trouver des sources de financement, du «manque de compétence» de leurs membres et de la «méconnaissance» des multiples sources potentielles de financement, a-t-elle noté. Pour Mme Nora Benjoudi, représentante de la Fondation Konrad-Adenauer en Algérie, cette rencontre qui permet la valorisation des connaissances et capacités propres des représentants des associations a pour mission de mettre en évidence l'importance des nouveaux moyens de communication particulièrement l'Internet dans l'évolution de l'action associative et les échanges d'expériences avec les multiples associations du monde. Elle a appelé à tirer profit au maximum de ce moyen de communication pour le mettre au service de la société et des mouvements associatifs locaux. Mme Heddadou Tassaadit, directrice de Comet Info, a affirmé, dans une déclaration à l'APS, que le problème fondamental rencontré par les associations réside dans leur incapacité à s'autofinancer et à leur dépendance totale vis-à-vis des subventions publiques. «Les associations jouent par vocation un rôle de leader dans la société et peuvent constituer un relais à l'Etat dans la prise en charge de certaines questions de proximité dans les cités et les communes», a encore estimé Mme Heddadou. Les animateurs des associations participantes ont mis l'accent, pour leur part, sur la marginalisation qui frappe les associations, l'absence des sources de financement et les critères selon lesquels sont attribuées les subventions publiques, appelant à la révision de la loi sur l'agrément des associations qui doit, selon eux, «tenir compte non pas du nombre des fondateurs mais du projet porté». Estimant à 230 le nombre des associations à vocation sociale activant dans la wilaya de Batna, le représentant de la direction de l'action sociale a souligné que le plus grand problème rencontré est «l'absence de locaux» et «la méconnaissance» des mécanismes de financement possibles dont celui accordé à hauteur de 500 000 DA pour les associations porteuses de projets par le ministère de la Solidarité nationale. Organisés en atelier, les travaux de ces deux journées de formation abordent plusieurs thèmes liés à la définition des besoins des associations, l'analyse de leurs points faibles et forts, la définition des dangers guettant le projet, la détermination des critères d'évaluation des projets et la présentation d'exemples de réussite et d'autres d'échecs.