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Histoires vraies
Le faux Monty (1re partie)
Publié dans Info Soir le 27 - 11 - 2008

Les deux brancardiers descendent comme ils peuvent l'escalier étroit d'un petit immeuble triste de Worthing, station balnéaire anglaise non loin de Brighton. Le malade qu'ils transportent a l'air bien mal en point. Il vivait seul. C'est la concierge qui a appelé l'hôpital. Elle était venue faire son ménage et elle l'a trouvé inconscient.
Comme les brancardiers heurtent la rampe, le malade se redresse et crie d'une voix tonnante
— Par Jupiter, faites attention ! Je suis le maréchal Montgomery, vicomte d'El-Alamein !
Cet effort l'ayant épuisé, il retombe inanimé sur la civière. Les brancardiers échangent des commentaires apitoyés :
— Le pauvre vieux ! C'est à l'asile qu'il aurait fallu le conduire.
— Grâce à Dieu, Monty est bien vivant. Je l'ai vu hier à la télé.
Oui, en ce mois d'août 1964, Bernard Law Montgomery, maréchal d'Angleterre, vainqueur de Rommel à El-Alamein, commandant en chef des troupes du Débarquement de Normandie, que tous les Anglais appellent affectueusement Monty, est bien vivant. Mais si le moribond qu'emportent les brancardiers a sa raison qui se trouble, ce qu'il dit n'est pas totalement insensé. C'est le souvenir de l'extraordinaire aventure qu'il a vécue, une des plus étonnantes de la Seconde Guerre mondiale.
Clifton James est né soixante-sept ans plus tôt, en 1897, en Tasmanie, la grande île au sud de l'Australie. Il est originaire d'un milieu aisé, son père est président du tribunal de Hobart, mais ses parents meurent dans un accident de voiture. Orphelin très jeune, Clifton James est élevé par deux vieilles demoiselles, dans la terreur de son tuteur, le colonel James, retraité de l'armée des Indes, qui le déteste pour son corps chétif et son âme peureuse.
La guerre l'amène en Europe. Gazé et blessé dans les Flandres, il est réformé, il s'installe à Londres et commence à vivoter. Il trouve une place de commis voyageur, mais il renonce vite à ce métier ingrat. En fait, il a une passion secrète et, maintenant qu'il n'a plus ni les vieilles demoiselles ni le colonel de l'année des Indes pour lui dicter sa conduite, il va enfin y céder. Il a toujours rêvé d'être comédien. Lui, le frêle, le timide Clifton James, que ses blessures de guerre ont rendu plus fragile encore, quelle revanche il pourrait prendre ! Il se voit déjà interprétant les grands héros du répertoire shakespearien, devant une salle croulant sous les bravos.
Malheureusement, s'il devient effectivement comédien, sa vie n'en est pas plus brillante pour cela. Certes il n'est pas dénué de talent, c'est la personnalité qui lui manque. Il se voit confiné à des petits rôles de quelques
répliques ; parfois même, pour vivre, il doit accepter de faire de la figuration. Et, à la place des prestigieuses scènes londoniennes qu'il espérait, ce sont des tournées en province, dans des théâtres de second ordre. Sa vie de commis voyageur se poursuit d'une autre manière.
1939 : c'est de nouveau la guerre et elle le tire un peu du bas de l'échelle où il se trouvait. Ses états de service lui ont, en effet, valu d'être officier. Mais à quarante-deux ans, il n'est pas versé dans une unité combattante, il est lieutenant trésorier-payeur. Il reste donc en Angleterre pendant la campagne de France et il assiste en témoin à la bataille d'Angleterre. Par la suite, tandis que les combats se déroulent sur les terres et les mers du monde entier, il est toujours à Londres dans les bureaux de l'administration militaire, à faire des calculs et des comptes.
Mars 1944. Alors que jusqu'à présent Clifton James était un des rares militaires stationnés en Angleterre, il est maintenant rejoint par toute une multitude. Des troupes considérables sont concentrées dans l'île (à suivre...)


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