Résumé de la 28e partie n On apprend qu'un jeune homme prétend avoir été agressé par Tetzner. On le fait venir pour recueillir son témoignage. Le jeune homme, Aloïs Ortner, souffre de coups donnés justement par l'homme suspecté de crime et d'escroquerie par l'assurance. «Le 21 novembre, a-t-il raconté à la police, je me rendais à pied à Ingolstadt. Je commençais à me fatiguer quand une voiture, une Opel verte, est passée près de moi…» Une Opel verte, c'est justement la marque et la couleur de la voiture de Tetzner. Mais cela ne signifie pas, bien sûr, qu'il s'agit de Tetzner. Mais le reste du récit va mettre la puce à l'oreille des policiers. «L'homme m'a pris, a raconté le jeune Alois. Je me suis assis à côté de lui et il a démarré. Nous avons roulé un bon moment avant qu'il ne s'arrête. — Que se passe-t-il ? ai-je demandé ? — Des problèmes dans le moteur, a-t-il répondu. Il m'a regardé curieusement puis, il a dit : — Tu veux bien m'aider à remettre la voiture en marche ? J'ai, bien sûr, accepté. Nous sommes descendus. Il m'a alors demandé, prétextant que je sois plus mince que lui, de me glisser sous la voiture et de serrer les boulons qui se seraient desserrés. Il m'a donné pour cela une clé. J'ai obéi et je me suis glissé sous la voiture. J'ai vérifié les boulons et j'ai trouvé qu'ils étaient en place. J'ai sorti la tête pour le lui dire, quand j'ai vu l'homme, armé d'un objet contondant, chercher à m'atteindre. «Hé, ai-je crié, que se passe-t-il ? Qu'est-ce que j'ai fait ?» L'homme, sans me répondre, m'a asséné plusieurs coups à l'épaule, mais il cherchait à atteindre la tête. «Arrêtez ! Arrêtez !» J'ai essayé de l'arrêter, en vain. Il m'aurait certainement assommé ou tué si, dans un mouvement de désespoir, je n'avais réussi à m'extraire de dessous la voiture. Il a quand même essayé de m'atteindre. Alors, sans réfléchir, j'ai pris mes jambes à mon cou, cherchant un refuge dans un bois tout proche. J'ai eu peur que l'homme me poursuive pour achever son forfait. Mais il ne l'a pas fait ! Je me suis rendu à l'hôpital. Longtemps, je me suis demandé ce que j'ai pu faire à cet homme pour qu'il s'acharne de la sorte contre moi !» Kriegern, à qui on rapporte ce récit, se dit que si le garçon n'avait pas résisté à son agresseur, il se serait retrouvé à la place du cadavre calciné que l'on a découvert dans la voiture brûlée de Tetzner. L'agent, chargé par le chef de police de Leipzig de surveiller le téléphone des voisins chez qui la femme de Tetzner reçoit ses appels, intercepte un appel venant de Strasbourg. Il demande alors de qui il s'agit. — Je m'appelle Straneli, dit le correspondant, je voudrai parler à madame Tetzner. — Madame Tetzner est absente, dit l'agent, elle ne reviendra qu'à 18 heures. Vous pouvez alors l'appeler. — D'accord, dit l'homme, je l'appellerai à 18 heures précises. (à suivre...)