Les dirigeants des trois grands constructeurs automobiles américains sont attendus à Washington pour tenter de convaincre les élus du Congrès de la viabilité de leurs entreprises et de l'urgente nécessité de leur venir en aide. Armés de documents démontrant qu'ils œuvrent à la restructuration de leur entreprise menacée de faillite, les responsables de General Motors, Ford et Chrysler déploieront tous leurs arguments pour inciter les parlementaires à voter un plan de sauvetage. Après l'octroi d'un premier prêt de 25 milliards de dollars voté en septembre, ils demandent une rallonge du même montant, agitant la menace d'un effet domino aux énormes conséquences sociales si l'un d'eux faisait faillite. Avant de prendre toute décision, la majorité démocrate du Congrès a exigé que les «trois Grands» de Detroit (Michigan, nord) fassent preuve de responsabilité et expliquent l'utilisation qu'ils feraient d'éventuelles nouvelles aides publiques. Soutenus par un convoi automobile de professionnels du secteur venus de Detroit, les trois PDG, de (Ford), de (Chrysler) et de (GM) soumettront un résumé de leurs projets de restructuration mardi, avant d'être auditionnés devant le Congrès mercredi et vendredi . Les trois dirigeants s'efforceront de démontrer que leurs sociétés sont capables de sortir du marasme et d'être viables en réorientant leurs gammes vers des modèles plus écologiques et moins gourmands en carburant. Le président élu Barack Obama a dit que l'industrie automobile américaine était trop vitale pour disparaître mais a promis que l'Etat ne ferait aucun «chèque en blanc» sans des transformations à long terme de la part des constructeurs.