Obstacles n Les contraintes liées à l'investissement étranger en Algérie persistent en dépit des efforts consentis dans ce sens par les pouvoirs publics. Lors de l'atelier débat organisé, hier, au Palais des nations (Club-des-Pins) ayant pour thème «Le management des projets», à l'occasion de l'ouverture des Journées technologiques françaises, les représentants des entreprises françaises investissant en Algérie ont évoqué, une nouvelle fois, les problèmes qu'ils rencontrent dans la réalisation de leurs projets. «Notre arrivée en 2004 n'était pas facile. Nous avons été confrontés dans un premier temps au problème de l'embauche, il y avait aussi les désengagements des sous-traitants, mais l'insécurité était notre grosse contrainte», a indiqué Hocine Zenine, intervenant au nom de la société Areva T-D Algérie, spécialisée dans l'énergie nucléaire et la rénovation des installations électriques. Il a ajouté que ces problèmes sont générateurs de retards et de «dérapages» dans la réalisation des projets engagés. Le directeur général adjoint de la Société Générale Algérie, Hakim Ouzzani, a souligné, quant à lui, les contraintes du système bancaire algérien. Selon lui, des problèmes se posent au niveau de la mobilité et du transfert des capitaux. «Certains projets d'investissement exigent des sommes importantes ; et là où on en est actuellement, la banque ne peut ramener des capitaux de l'extérieur pour les financer», a-t-il affirmé. Abondant dans le même sens, le représentant de l'entreprise Siemens et aussi directeur du projet du métro d'Alger, a souligné que malgré les difficultés rencontrées sur le terrain, les délais de mise en service de ce projet vieux de 30 ans seront bel et bien respectés. Néanmoins, les dirigeants de plusieurs entreprises françaises, comme Alstom, Bull, Schneider, Transdev, Setec, Atem Energy, etc. ont réaffirmé leur engagement à continuer, malgré ces innombrables contraintes, à investir et à réaliser des projets en Algérie. En témoigne d'ailleurs ce rendez-vous économique organisé par la Mission économique de l'ambassade de France en Algérie et l'agence Ubifrance, en collaboration avec la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci) et le Forum des chefs d'entreprise (FCE). En effet, une cinquantaine d'entreprises françaises, spécialisées dans l'énergie, le transport, l'environnement et les NTIC, et des milliers de participants algériens entre visiteurs et chefs d'entreprises, ont participé, hier, à ces Journées qui restent ouvertes jusqu'au 1er décembre. Outre l'exposition, des ateliers débats, axés autour de trois thèmes porteurs, le management de projets, le transfert du savoir-faire et de la technologie et les schémas innovants de partenariat, seront organisés tout au long de cette manifestation franco-algérienne. Cette rencontre permettra, par ailleurs, aux investisseurs locaux de nouer des contacts avec des partenaires potentiels, de trouver des investisseurs pour des projets futurs, d'étudier et de développer des partenariats et de connaître les pôles de compétitivité français.