La France, grand producteur de céréales dans le monde, continue d'être le premier fournisseur de l'Algérie en produits céréaliers. Notre pays importe aussi à partir de nombreux autres pays, notamment les Etats-Unis, le Canada, des pays de l'Union européenne ainsi que ceux de l'Europe de l'Est, à l'exemple de l'Ukraine, de la Russie, de la République tchèque et de la Slovaquie. Cependant, 80% de nos importations en blé nous viennent de France. Selon M. Langlois-Berthelot, président de l'Association française de promotion des céréales «France Export céréales», son pays a pu vendre à l'Algérie durant l'année 2008, plus de 2 millions 400 000 tonnes de blé dur et tendre. Cet état de fait s'explique par plusieurs raisons. Il y a d'abord la proximité qui est un avantage très important. La qualité de blé français y est aussi pour quelque chose. Selon M. Langlois-Berthelot : «La qualité du blé exigée par les Algériens est celle qu'offre le marché français.» Et malgré la crise financière, la France continue de répondre aux besoins de ses clients d'autant que la récolte française en 2008 s'élève à 37 millions de tonnes de blé. L'Oaic qui entretient de bonnes relations avec l'association France Export, semble opter pour le choix de la facilité en privilégiant l'importation au lieu de mettre en place des stratégies pour booster la production nationale. Il faudrait surtout se pencher sur le problème de la régulation. Sur la production totale de l'année dernière, par exemple, on indique que seuls 7 millions de quintaux ont été versés à l'Oaic. Cela s'explique par le fait que les producteurs préfèrent des circuits parallèles pour écouler leur production, surtout quand il s'agit de blé dur, considéré comme plus rentable. Pour régler ce problème, des mesures ont été prises par le ministère de l'Agriculture depuis presque une année pour l'augmentation des prix des blés dur et tendre de 1 900 DA à près de 4 500 DA.