Drame La vie d?un être humain est-elle devenue sans importance, au point que des meurtres sont commis quotidiennement et avec froideur ? L?Algérie est devenue la proie de malfaiteurs sans scrupules, de meurtriers qui n?hésitent pas à tuer pour des futilités. Il ne se passe pas un jour sans que l?on enregistre une ou plusieurs victimes d?agressions ; les vols, en constante augmentation, sont, dans la majorité des cas, commis avec violence. C?est le cas de Sid-Ali (20 ans) et Rachid (16 ans) qui, en état d?ébriété, n?ont pas trouvé mieux que d?agresser des passants pour leur voler leur argent. Arezki, 72 ans, a été grièvement blessé à l?arme blanche par des malfaiteurs qui en voulaient à son argent. En tentant de leur résister, le malheureux a reçu plusieurs coups de couteau qui ont entraîné sa mort, le 1er janvier 1997 à El-Harrach. Ce jour-là, Sid-Ali propose à son ami de perpétrer des agressions ; ils s?en prennent à un vieillard qui n?avait sur lui que 400 DA, Sid-Ali sort un couteau et frappe Arezki, qui rend l?âme. Le criminel s?enfuit et rentre chez lui. Le jour du procès, le 21 avril 2003, la salle d?audience du tribunal d?Alger était pleine à craquer. Les deux malfaiteurs sont accusés d?homicide volontaire avec préméditation, de vol qualifié et de menaces à l?arme blanche. L?avocat général s?exclame : «S?armer de cette manière afin de tuer de paisibles citoyens, c?est très grave ! Je requiers la peine capitale à l?encontre de Sid-Ali.» Me Lamouri Benouadah, avocat de la défense, appuie sa plaidoirie sur le fait que l?intention était de voler et non de tuer et que Sid-Ali n?avait rien à voir avec le crime. Pour le représentant du ministère public, il y avait intention de voler mais aussi de tuer, puisque Sid-Ali et Rachid étaient armés, leur plan était donc préparé. A la fin des délibérations, Sid-Ali écope de 15 ans de prison et Rachid de 2 ans.