Danger n Un nouveau phénomène non moins menaçant apparaît en Algérie. Il s'agit du kidnapping de mineurs. Une pratique qui a pris des proportions inquiétantes ces dernières années, selon le rapport annuel de la Gendarmerie nationale. Ainsi, le kidnapping de mineurs, a ciblé pas moins de 108 personnes en 2007, lesquelles ont été victimes d'enlèvement et 312 autres victimes de viol, a indiqué la direction générale de la Gendarmerie nationale. Ces enfants enlevés servent souvent aux activités des réseaux criminels dans plusieurs filières qui exploitent cette frange fragile de la société. Ces mineurs kidnappés subissent souvent des sévices sexuels et sont exploités par des réseaux de prostitution, de mendicité et de vols. Les victimes d'enlèvements en Algérie sont en majorité de sexe féminin. Ainsi, ce chiffre a diminué par rapport à l'année 2006, où les cas d'enlèvements ont atteint le nombre de 144 actes. Le commandement de la Gendarmerie nationale a également signalé que «le nombre de viols a augmenté par rapport à 2006, où 229 cas ont été enregistrés, alors que le nombre de tentatives de viols a été de 383 cas contre 388 en 2006». Ce phénomène nouveau et étranger à la société algérienne ne cesse de prendre de l'ampleur et de s'étendre d'une région à une autre. Largement médiatisé, il a créé une véritable psychose parmi la population algérienne. Les parents vivent dans l'anxiété. Ils ne savent pas si leur enfant sorti le matin pourrait revenir sain et sauf, au soir tombant. Tout le monde a en mémoire cette période difficile qui a suivi l'enlèvement puis le viol et l'assassinat du petit enfant Yasser à Constantine et celui du petit Yacine à Bordj El-Kiffan (Alger). Ces dramatiques événements avaient choqué toute la population algérienne et ont suscité un débat sur le vide juridique et l'impuissance des autorités concernées à mettre un terme à cette pratique criminelle. Des réactions en chaîne et des appels à réagir ont marqué ces épreuves difficiles. Des responsables de la société civile ainsi que des activistes des droits de l'enfant ont lancé des appels à l'Etat, et ce, afin de prendre des mesures plus efficaces pour protéger les enfants comme le stipulent les conventions internationales.