Conséquence n L'entêtement des Israéliens à ne pas desserrer l'étau qui ne cesse d'étouffer Gaza, a suscité une grande indignation dans la classe politique palestinienne. Le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaâl, a affirmé, hier, dimanche, dans un entretien télévisé, que la trêve avec Israël ne serait «pas renouvelée» le 19 décembre en raison du maintien du blocus de la bande de Gaza, territoire contrôlé par le mouvement palestinien. «La trêve était limitée à six mois et s'achève le 19 décembre.» Sachant que l'ennemi ne respecte pas ses engagements et que le siège est toujours en place contre notre peuple ; pour le Hamas et je pense la majorité des forces, la trêve prendra fin le 19 décembre et ne sera pas renouvelée», a affirmé M. Mechaâl lors d'un entretien télévisé à la télévision satellitaire Al-Quds du Hamas. Parallèlement, M. Mechaâl et l'ancien président américain, Jimmy Carter, en visite à Damas, ont eu, dimanche après-midi, un entretien sur le blocus israélien de Gaza. M. Carter et le chef du Hamas avaient aussi évoqué «la question de la trêve» des violences, conclue entre Israël et le mouvement Hamas. M. Carter s'était déjà rendu en avril en Syrie et avait rencontré Khaled Mechaâl, suscitant des critiques d'Israël et des Etats-Unis. Par ailleurs, le président palestinien, Mahmoud Abbas, annoncera «prochainement» la date des élections présidentielle et législatives anticipées, a indiqué, hier, dimanche, son porte-parole, Nabil Abou Roudeina. M. Abbas a annoncé, fin novembre, qu'il convoquerait, début 2009, des élections générales anticipées en cas d'absence d'accord de réconciliation avec le mouvement Hamas. Mais ce dernier, qui contrôle le Parlement de l'Autorité palestinienne, dont le mandat n'expire qu'en janvier 2010, a rejeté la tenue d'élections générales et considère que le mandat du Président palestinien prend fin le 9 janvier. Selon une source proche de M. Abbas, le Président devrait fixer une date avant cette échéance. Hier, les dirigeants du Hamas, Khaled Mechaâl et Ismaïl Haniyeh, ont réaffirmé qu'une éventuelle reconduction du mandat de M. Abbas, serait «illégale». «Le Président Abbas ne cherche pas à renouveler son mandat mais travaille à la tenue d'élections», a souligné M. Roudeina, en réponse aux déclarations des dirigeants du Hamas, estimant que sa légitimité provenait de son élection confortable par les Palestiniens en 2005. Après dix-huit mois de coexistence houleuse au pouvoir avec le Fatah, le parti de M. Abbas, le Hamas, a pris le contrôle de la bande de Gaza à la faveur d'un coup de force en juin 2007. Un dialogue de réconciliation entre le Fatah et le Hamas devait se tenir au Caire le 10 novembre, mais il a été annulé après la décision du mouvement Hamas de le boycotter pour protester contre les «détentions politiques» de ses membres en Cisjordanie.