Conduire un véhicule à vive allure peut devenir un acte contraire à la foi. C?est le ministère des Affaires religieuses, soucieux apparemment d?apporter sa touche à la lutte contre les accidents de la route, qui le confirme. «L'excès de vitesse est une agression et une destruction des infrastructures publiques», lit-on en substance dans le communiqué du ministère qui s?est référé aux décisions des grandes écoles du fiqh. Voulant être explicite, le communiqué signale que «le conducteur est, dans ce cas, responsable des préjudices physiques et matériels causés aux autres», ajoutant que s'il y a décès, «le responsable sera soumis aux dispositions pénales prévues par la charia», même si, souvent il s'agit d'un homicide involontaire. Toute personne responsable de la mort d'une autre «tombe sous le coup des peines prévues par la loi ainsi qu'à la diya (prix du sang) et la kafara (expiation du péché)». Par ailleurs et dans le même esprit, le ministère des Transports a mis en place, début janvier, des commissions mobiles de retrait de permis de conduire dans le cadre du renforcement du dispositif de lutte contre la délinquance routière. Il convient de signaler que les brigades mobiles constituent une mesure provisoire dans l'attente de l'adoption d'un nouveau dispositif législatif en matière de prévention routière.