La cour d'appel de Paris a confirmé hier la condamnation à 10 ans d'emprisonnement du prince saoudien Nayef Bin Fawaz al-Chaâlan pour trafic de cocaïne, à quoi elle a ajouté une amende de 7 millions d'euros. La cour a également confirmé le mandat d'arrêt à l'encontre du prévenu, absent au délibéré tout comme il l'avait été à son procès. Ses avocats n'étaient pas joignables dans l'immédiat pour réagir à cette décision. Depuis près de dix ans, l'affaire envenime les relations entre la France et l'Arabie saoudite, Nayef bin Fawaz al-Chaâlan étant lié à la dynastie saoudienne par alliance. En dépit des dénégations de ses conseils, la 10e Chambre de la cour l'a jugé coupable, tout comme l'avait fait le tribunal correctionnel de Bobigny (banlieue parisienne) en mai 2007, d'avoir usé de son statut diplomatique pour importer deux tonnes de cocaïne pour le compte de cartels colombiens. L'affaire avait éclaté le 6 juin 1999, avec la découverte de 804 kg de cocaïne dans un pavillon de Noisy-le-Sec, en banlieue parisienne, et l'arrestation d'un Colombien chargé de reconditionner la drogue. Celui-ci avait rapidement coopéré avec les enquêteurs français et affirmé savoir que la drogue avait été acheminée par avion grâce à l'entremise d'un membre de la famille royale saoudienne.