Défaillances n Cette fonderie continue de fonctionner avec des équipements datant des années 1980, dépassés par l'évolution technologique. Elle peine aussi à trouver de la main- d'œuvre et des cadres spécialisés sur le marché national de l'emploi. La fonderie de Tiaret exerce essentiellement dans la sous-traitance, c'est-à-dire la production de pièces métalliques demandées par les entreprises, telles que les cimenteries, les sablières ainsi que d'autres industries dont le fonctionnement nécessite des équipements en métal. Actuellement, cette fonderie ambitionne à occuper le rang de leader dans la fabrication des pièces d'usure et des consommables, et ce en dépit des multiples contraintes auxquelles elle fait face, a indiqué, son président-directeur général, M.Kacimi, lors d'une conférence-débat organisée à l'occasion de la tenue du premier Salon international de la sidérurgie et de la métallurgie. La moyenne annuelle de production est estimée, selon le même responsable, à 11 000 tonnes avec une production diversifiée (50 types de nuances en métal). «60% de notre production sont destinés aux cimenteries», a-t-il tenu à préciser. La fonderie de Tiaret, dont le capital est de 1 milliard 200 millions de dinars et le chiffre d'affaire de 600 millions de dinars, a mis en place une organisation capable de prendre en charge les préoccupations de ses clients, celle-ci doit être «en mesure d'assurer la qualité de ses produits et de prendre en charge les attentes du client en faisant de lui un partenaire de progrès». Pour garantir le progrès de son savoir faire, cette fonderie continue, précise M. Kacimi, de faire appel aux différents instituts et associations dépositaires du savoir-faire dans le domaine des techniques de fonderie, notamment pour le perfectionnement de son personnel. Sur ce point précis, M. Kacimi a tenu à déplorer le manque de compétences dans ce secteur névralgique. «Nous éprouvons d'énormes difficultés à trouver la main-d'œuvre et les cadres spécialisés et c'est pour cette raison d'ailleurs que certaines fonderies font appel aux compétences étrangères. Nos universités et centres de formation doivent faire un effort dans ce sens car les programmes de perfectionnement et de la formation continue assurés par les entreprises ne s'avèrent pas en mesure de pallier les défaillances», a-t-il regretté. Sur le plan des moyens de production, M. Kacimi a affirmé que la fonderie de Tiaret continue à fonctionner avec le matériel et la technologie des années 1980. «Ces équipements sont aujourd'hui dépassés et si on veut réellement donner un nouveau souffle au secteur de la métallurgie et de la sidérurgie, l'Etat doit intervenir pour aider les fonderies à acquérir le matériel de 2008. Les responsables du secteur de l'Industrie doivent savoir qu'avec des machines datant de 30 ans, les fonderies ne pourront jamais répondre aux besoins du marché local», a encore insisté M. Kacimi. En dépit de ces lourdes contraintes, des actions de modernisation sont prévues courant 2008, dans l'objectif d'assurer dans un proche avenir la fabrication des boulets de broyage de petits diamètres et de donner une meilleure flexibilité en matière de réalisation des pièces en aciers spéciaux de petites séries. La moyenne actuelle de production est de 8 350 tonnes par an en fonte et 4 000 tonnes en acier. La fonderie emploie quelque 310 agents, toutes catégories confondues.