Un certain nombre de saints algériens et maghrébins ont lié leur nom à des arbres : l'olivier, dans le cas de Sidi el-Habschi de Souma, l'olivier sauvage (zebboudj) dans celui de Sidi Medjbbar, à Bouzaréah sur les hauteurs d'Alger, le chêne, (bellouth ou kerrouche), dans celui de Sidi M'hammed ben Khaled de Tiaret, le cassis, (chouk el bân), dans celui de Sidi Yahia de Birmandreis, le pistachier, (bethoum), dans celui de Sidi Yâaqoub de Tlemcen, un palmier et un térébinthe, dans le cas du tombeau de Sidi Mohammed ben Ali, à Aïn el-Hout, etc. Certains sont même l'objet de pèlerinage au cours des visites patronales. C'est le cas de «l'Arbre de Wedris, en Kabylie, tamadaght n'Wedris. L'arbre se trouve dans le village d'Abaynou, chez les At Yemmel (wilaya de Béjaïa). C'est sous cet arbre que, selon la tradition, le saint s'est reposé après une longue marche. Il a béni l'arbre que l'on ne manque pas de remarquer par son tronc large et sa taille élancée, effet de la baraka du saint. L'arbre est devenu sacré et toute tentative de le détériorer est aussitôt châtiée. Pour le protéger, on l'a entouré d'un petit mur. Les femmes viennent y allumer des bougies et formuler des vœux, notamment pour faire revenir les expatriés, pour demander la guérison d'un malade ou la santé.