Le Pr Ali El-Kenz, spécialisé en sociologie à l'université de Nantes, explique qu'«en Occident, on lie la fréquence de l'augmentation de cette pathologie avec l'augmentation de l'espérance de vie : les vieux sont de plus en plus nombreux et sont de plus en plus vieux. Mais aussi par le changement des modèles familiaux et le placement en maisons de retraite – qui sont souvent privées – des personnes âgées par leurs enfants. Ce sont, donc, les caisses de sécurité sociale qui payent les charges les plus lourdes de cette catégorie coûteuse de la population. Il y a donc trois facteurs qui jouent un rôle important : l'espérance de vie (question démographique), la structure de la famille (question des formes de solidarité) et le financement des prises en charge (intérêt économique) qui amènent les médias et les associations humanitaires à s'y intéresser.