Résumé de la 61e partie n John Christie a avoué le meurtre de plusieurs femmes, dont son épouse. On lui parle alors de Mme Béryl Evans. Est-ce lui qui l'a tuée ? il hésite à répondre. Christie parle enfin. — Madame Evans, c'est différent… Il s'arrête encore. — expliquez-vous, demande le juge. — Un soir, en rentrant, j'ai senti une odeur de gaz sortant de son appartement. Je m'y suis rendu et je l'ai trouvé étendue sur le lit… — vous voulez dire qu'elle voulait attenter à sa vie ? — oui. Elle m'a expliqué qu'elle en avait assez de son mari, qu'elle voulait mettre fin à ses jours… Nouvel arrêt. — qu'avez-vous fait ? — Je lui ai préparé du thé, je l'ai réconfortée. Elle m'a demandé de ne rien dire à son mari de ce qui s'est passé. — et vous n'avez rien dit au mari ? — non… — elle a pourtant essayé de se suicider ! — elle avait peur de son mari ! — mais vous ne nous dites pas qui l'a tuée ! Nouvelle hésitation. — Le lendemain, elle est venue me retrouver chez moi… — et c'est alors que vous avez eu l'idée de la tuer… de sang-froid, comme les autres ! — non ! C'est elle qui m'a supplié de la tuer. Elle ne pouvait plus supporter son mari. Elle était si malheureuse… Elle me faisait pitié… — et vous l'avez fait ? — oui… — C'est elle aussi qui a imaginé cette histoire d'avortement raté que vous avez raconté à son mari ? — Non, répond-t-il, c'est moi ! — Et la fillette des Evans, pourquoi l'avez-vous tuée ? Christie secoue énergiquement la tête. — Celle-là, je ne l'ai pas tuée ! — Evans a raconté qu'après la mort de sa femme, vous lui avez demandé de lui confier son enfant ! — Non, dit Christie, il a menti ! Le juge insiste. — pourquoi ne le reconnaîtrai-je que c'est moi qui ai tué la petite ? J'ai bien reconnu les autres crimes ! Au tribunal, c'est la surprise générale : si Christie n'a pas tué le bébé Evans, qui d'autre l'aurait fait sinon Evans lui-même ? Dans ce cas, on n'aurait pas fait exécuter un innocent, mais bien un criminel. (à suivre...)