Manace n Nul n'ignore que l'Internet est le terrain de chasse des hackers, des pervers et la proie des virus et autres spams. Vu les conséquences, parfois graves, que peuvent provoquer ces actions pour une entreprise, celles-ci sont considérées comme des crimes et délits et punies comme tels. Beaucoup d'utilisateurs de l'Internet, ayant été victimes de plusieurs agissements de ces «internautes voyous», ont pour souci de trouver la manière de se protéger contre ces atteintes. Nabil fréquente de manière permanente le cybercafé de son quartier. Il affirme que sa boîte e-mail a fait l'objet d'un piratage, précisant qu'il n'est pas le seul, bien sûr, à être exposé à ce genre de problème. En plus, dira-t-il, les arnaqueurs tentent à partir des jeux de loteries ou autres messages bien structurés d'arnaquer de nombreux utilisateurs. «Je connais un comptable qui a été volé après avoir fourni son dossier par voie électronique et avoir ouvert un compte au niveau de la banque», témoigne le gérant d'un cybercafé qui ajoute qu'en plus de l'arnaque et du piratage de sites et de logiciels, il ne faut pas perdre de vue que les virus sont l'apanage de l'environnement des cybercafés. Zineb, une enseignante dans un CEM, nous fait part de sa désolation quant aux images pornographiques diffusées sur la Toile et qui portent une grave atteinte à la morale, et bien d'autres harcèlements sans oublier, enchaîne-t-elle la pédophilie qui menace nos enfants. Pour sa collègue, Aïcha, il existe à l'heure actuelle un manque de coordination dans la lutte contre la cybercriminalité sur le plan international. «Un pirate peut donc avoir un accès non autorisé à un système informatique se trouvant à l'étranger sans pour cela être trop inquiété par la justice», regrette-t-elle. Pour un défenseur libre des droits de l'homme, «jusqu'à présent, il n y a pas une loi spécifique relative aux crimes informatiques. Les délits, quand ils sont prouvés, tombent sous le coup de la loi. Par exemple, l'escroquerie par voie électronique est considérée tout simplement comme une escroquerie et punie comme telle. Il appartient au législateur de prévoir sans tarder une forme juridique appropriée au monde de l'informatique».