Apprentissage Né d?un besoin, le programme de formation visant l?amélioration de la prise en charge et du séjour des malades est devenu une réalité. Fruit d?une collaboration algéro-italienne, le projet en question a permis l?encadrement d?une trentaine d?éléments dans le but de leur inculquer les rudiments du métier, suivant les nouvelles donnes mondiales. C?est ainsi que le Comité international de soutien aux populations (Cisp) et l?hôpital de Beni-Messous ont joint leurs efforts afin de mener à bien cette mission. La formation comporte trois volets, à savoir l?hygiène hospitalière, l?informatique et la maintenance. Entamé en 2002, ce projet a permis à une trentaine de personnes issues du personnel hospitalier d?achever la première partie du programme. Dans ce cadre, une cérémonie a été organisée mardi pour remettre des diplômes honoraires aux stagiaires afin de les encourager à continuer le parcours. Avec la fin de ce premier module consacré à l?informatique, «nous sommes en train d?aboutir à des résultats très concrets». Ainsi, selon M. Bouchama, directeur général du CHU, «la première étape a été franchie avec succès et la formation continue». Cette expérience a été pleine d?enseignements pour le personnel ; «nous sentons une réelle différence dans notre rendement depuis que nous avons intégré le programme de formation». Ce que le surveillant médical et chef du service de rhumatologie n?hésite pas à confirmer : «Les résultats sont probants et le programme fait des émules.» Ainsi, selon M. Saâdi, des stagiaires, issus d?autres CHU, viennent s?enquérir des nouvelles méthodes de gestion, «comme c?est le cas pour cette jeune fille venue de l?hôpital Parnet qui a atterri au service rhumatologie». Toutefois, la coopération ne s?arrête pas là. Le ministère des Affaires étrangères italien via le Cisp, a financé l?acquisition de matériel et d?équipement médical tels les distributeurs de savon pour les salles de soins, les poubelles et les tricycles pour le ramassage des déchets hospitaliers et les nettoyeurs à vapeur pour les cuisines. «Nous avons également acheté du matériel pour aménager une salle d?informatique.» Selon Mme Paola Ballotari, responsable du projet, cet outil a permis la formation de secrétaires médicales selon les méthodes les plus modernes. Ainsi, le projet Cisp-CHU Béni-Messous «a permis de renouer avec les programmes de formation, après des années d?oubli». Le président du conseil scientifique, le Dr Mohamed El-Hadi Djemli, initiateur du projet, se souvient de la fois ou l?on avait formé les premiers anesthésistes en Algérie, «cela fait trente ans», dira-t-il.