Initiative n Après le Taghit d'or, c'est une autre rencontre consacrée au court-métrage qui s'inscrit désormais dans l'agenda culturel national. La ville de Blida accueillera du 23 au 29 janvier les premières journées internationales du court-métrage, une manifestation initiée par Isser Arts Prod en coordination avec la direction de la culture de la ville hôte. «L'objectif de ce rendez-vous cinématographique, c'est pour donner une nouvelle plate-forme pour le court-métrage», a déclaré lors d'un point de presse mercredi au théâtre de verdure Rachid Dechemi, l'organisateur de l'événement. Et d'ajouter : «c'est pour que le cinéma retrouve un nouvel espace d'expression. Car pour plus produire, pour réaliser davantage et pour faire encore mieux, il faut créer et multiplier les espaces de rencontre.» Après le Taghit d'or, c'est une autre rencontre consacrée au court-métrage qui s'inscrit désormais dans l'agenda culturel national et prétend à devenir un rendez-vous international. S'exprimant sur la nature de ce rendez-vous cinématographique, Rachid Dechemi a tenu à préciser : «Il s'agit là de journées consacrées au court-métrage et non pas de festival, car une entreprise privée n'a pas les prérogatives d'en organiser un.» Il a ensuite, formulé le souhait que le ministère de la Culture prenne l'initiative d'institutionnaliser les journées internationales du court-métrage de Blida en un festival d'envergure mondiale. «Nous espérons, en tant qu'organisateurs, qu'en 2010 ces journées se hisseront au niveau de festival», a-t-il dit. Et de poursuivre : «Ces journées organisées à Blida sont les prémices d'une manifestation qui pourrait s'installer à Chréa et s'institutionnaliser en un véritable festival du cinéma dans le genre et le format.» L'espoir est permis parce que le ministère de la Culture, selon l'organisateur, approuve ce genre d'initiative et soutient l'idée d'institutionnaliser ces journées en un festival. Quand à l'idée d'organiser un rendez-vous culturel à Chréa, Rachid Dechemi a indiqué : «Le lieu du rendez-vous n'est certainement pas fortuit. Notre but est de donner et de véhiculer une autre image de l'Algérie. C'est pour montrer que l'Algérie n'est seulement pas du sable (le court-métrage de Taghit) ou de la mer (le festival du film arabe d'Oran). Elle est composée aussi de massifs montagneux.»Ainsi, le site de Chréa a été choisi comme futur lieu à l'éventuelle installation du Festival international du court-métrage en vue de promouvoir l'image de l'Algérie au niveau touristique et contribuer au développement économique de la région. «Le Festival de Chréa, une fois institutionnalisé et on l'espère, trouvera dans ce site un espace idéal pour se montrer et se faire voir à l'image de certains grands autres festivals de par le monde», a-t-il repris. En attendant un festival international, Blida, ville située au pied du mont Chréa, sera une semaine durant l'hôte du 7e art en petit format ainsi qu'un voyage au-delà des frontières et à travers les imaginaires cinématographiques. «Le véritable lauréat, c'est bien le film» l La première édition des journées internationales du court-métrage accueillera douze pays. «Chaque pays participant sera représenté par un film», a déclaré Mina Abed, coordinatrice de la manifestation et qui sera, selon l'organisateur, Rachid Dechemi, la future commissaire du festival de Chréa. «On enregistre, outre une participation nationale, celles de pays d'Europe ou d'Amérique. Mais on a mis surtout l'accent sur le cinéma africain puisque l'Algérie organise, pour la seconde fois, et quarante ans après, la deuxième édition du festival culturel panafricain», a-t-elle ajouté. Mina Abed a, en outre, souligné que ces journées consacrées au court-métrage comprendront, en plus, des projections, des conférences, mais surtout des activités pédagogiques sous forme d'ateliers de vulgarisation et d'encouragement. «C'est pour susciter et pourquoi pas faire naître des vocations chez de jeunes auteurs en herbe», a-t-elle lancé, avant d'ajouter que ce rendez-vous cinématographique sera «une véritable mosaïque et que les rétrospectives et les hommages seront également au rendez-vous.» Il est à noter enfin que ces journées internationales du court-métrage se veulent un lieu de rencontre et d'échange plutôt qu'un espace de confrontation ou de compétition. «Il n'y aura ni prix, ni de lauréat», a déclaré Rachid Dechemi. Et de reprendre : «le véritable lauréat, c'est bien le film».