Estimation n «Plus des deux-tiers des pays du monde ont aboli la peine de mort, et la liste ne cesse de s'allonger.» En décembre 2008, l'ONU a affirmé que le nombre des pays ayant aboli la peine de mort en droit ou en pratique, s'élève à 137. Soixante ans plutôt, lors de l'adoption de la Déclaration universelle des droits de l'homme en 1948, ce nombre n'était que de huit. La deuxième résolution relative à un moratoire sur la peine de mort a été approuvée le 18 décembre dernier par 106 pays, 46 l'ont rejetée et 34 se sont abstenus dont Bahreïn, les Émirats arabes unis, la Jordanie, la Mauritanie et Oman. Cette résolution réaffirme l'appel lancé l'année dernière par l'Assemblée générale de l'ONU en faveur d'un moratoire sur les exécutions. En 2007, il y avait eu 104 voix pour, 54 contre et 29 abstentions. «Plus des deux-tiers des pays du monde ont aboli la peine de mort, et la liste ne cesse de s'allonger», souligne l'ONU. Les Etats européens, hormis la Bélorussie, ont tous renoncé à ce châtiment. En Asie Centrale, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Turkménistan et l'Ouzbékistan ont tous aboli la peine de mort. La Fédération de Russie et le Tadjikistan ont, quant à eux, instauré un moratoire sur les exécutions. En Afrique, toujours selon l'ONU, seuls sept des 53 États membres de l'Union africaine y ont eu recours en 2007. Il s'agit du Botswana, de l'Égypte, de l'Éthiopie, de la Guinée équatoriale, de la Libye, de la Somalie et du Soudan. En Algérie et en Tunisie, des projets de loi pour l'abolition de cette peine ont été déposés. En Asie et dans le Pacifique, 27 pays l'ont abolie dans leur législation ou dans la pratique. Au Liban, un projet de loi a également été déposé pour l'abolition. En Amérique, les États-Unis continuent de procéder régulièrement à des exécutions. La législation des 10 pays des Caraïbes anglophones prévoit toujours la peine de mort, mais il existe encore un décalage en ce qui concerne les exécutions. La peine de mort a quasiment disparu en Amérique Centrale et du Sud, où seuls le Bélize, le Guatémala et la Guyane continuent de l'appliquer. À Cuba, les condamnations à mort prononcées dans le pays sont commuées en peines de trente ans d'emprisonnement ou de réclusion à perpétuité.