Garantie n L'alimentation électrique ne risque pas de connaître de grandes perturbations dans les jours à venir. Même si «l'hiver a été difficile», la Société nationale de l'électricité et du gaz (Sonelgaz) a réussi à faire face à la forte demande, a indiqué ce matin son président-directeur général (P-DG), Noureddine Bouterfa. Hormis deux journées, une en décembre et l'autre en janvier, durant lesquelles «nous n'avons pas pu satisfaire la demande», Sonelgaz a assuré un approvisionnement régulier des foyers en électricité, selon son premier responsable qui intervenait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Mieux encore, «les moyens, dont nous disposons, nous permettent de dire que nous satisferons la demande sans grandes perturbations», a-t-il assuré. La situation s'améliorera encore davantage le mois prochain avec «l'entrée en service du premier groupe de la centrale de Hadjret-Ennass», dans la wilaya de Tipaza, et à partir du deuxième trimestre de l'année en cours avec «l'entrée en service progressive des 2 000 mégawattes», a-t-il poursuivi. Ainsi, Sonelgaz disposera de 3 200 mégawattes de capacités supplémentaires d'ici décembre prochain. Dans le même ordre d'idées, l'invité de la Chaîne III a révélé que le problème de transport de l'électricité a été résolu : «Aujourd'hui, on peut dire que l'essentiel de ce qu'on a appelé la rocade électrique ou l'autoroute électrique Est-Ouest est en service». En somme, une autre «bonne nouvelle pour nous», a enchaîné le P-DG de Sonelgaz. Et de noter que l'interconnexion directe 400 kilovoltes entre l'Algérie et l'Espagne à travers le Maroc renforcera encore le réseau électrique national et le sécurisera davantage. De même, «elle va nous ouvrir des opportunités d'exportation», a-t-il dit, tout en expliquant qu'exporter veut dire que «vous êtes en excédent de production sur le marché national et cela est bon en cas d'accident». De l'avis de M. Bouterfa, ce projet est de nature à permettre à Sonelgaz d'améliorer sa situation financière. Une situation qui, a-t-il reconnu, n'est pas des plus reluisantes actuellement. Selon lui, Sonelgaz n'a, jusqu'à aujourd'hui, bénéficié d'aucune subvention de la part de l'Etat. Mais «nous avons eu une ouverture vers des crédits bancaires avec une garantie du Trésor en matière de taux de crédit», a-t-il précisé. Et d'ajouter : «Cette disponibilité nous a permis d'avancer.» es investissements n'ont pas été ainsi remis en cause malgré toutes les difficultés rencontrées. Des difficultés qui ont fait baisser la capacité d'autofinancement de Sonelgaz de 40% en 2004 à moins de 4% cette année. Qu'à cela ne tienne, «il n'y a pas de craintes jusqu'en 2012», a affirmé l'invité de la Chaîne III. Mais que faire après 2013 ? «Là aussi, nous avons pris des dispositions pour que les investissements ne soient pas freinés» puisque «nous avons décidé hier d'engager, d'ores et déjà, la réalisation des centrales pour l'après 2013», a répondu M. Bouterfa tout en insistant sur la nécessité de trouver de nouvelles formules de financement des investissements à venir.