Situé à environ 5 km de Douéra et à seulement 15 km d?Alger, haouch Kramès compte une cinquantaine de familles qui vivent dans un grand dénuement. Qu?on en juge : il n?y a ni électricité dans les foyers ni éclairage public. Une fois la nuit tombée, c?est le noir total, nous dit un habitant, qui ajoute, furieux : «Nos enfants font leurs devoirs à la lueur de la bougie avec tout ce que cela comporte comme risques pour leurs yeux. On ne comprend pas pourquoi les élus pour lesquels nous avons voté restent indifférents à notre sort. Un peu d?humanité à notre égard, serait-ce trop demander ? Nous sommes fatigués par leurs propos tendancieux et leurs promesses non tenues.» Ce qui accentue l?isolement de haouch Kramès c?est aussi le mauvais état des routes rendant l?accès à cette agglomération très difficile. Pour aller à l?école, les enfants parcourent trois kilomètres dans la boue et les flaques d?eau. «On veut du goudron pour nos principales routes», réclament les habitants. Ceux-ci ont tenu à dénoncer une autre situation faisant courir des risques à leur santé : les canalisations d?eau potable se trouvent à proximité de celles des eaux usées. C?est dire le danger en cas de rupture de l?une d?entre elles. Les habitants de haouch Kramès, qui ont maintes fois interpellé les responsables concernés pour la régularisation de leurs actes de propriété, espèrent que ceux-ci ne tarderont pas à prendre en charge leurs problèmes.