Urgence n La paix au Proche-Orient et particulièrement le conflit israélo-Palestinien sont au centre des actions prioritaires du nouveau Président américain à travers une série d'initiatives en direction de cette partie du monde. «Le moment est venu pour les Israéliens et les Palestiniens de revenir à la table des négociations», a déclaré, hier, Barack Obama dans l'entretien qu'il a accordé à la chaîne de télévision El-Arabiya avant d'ajouter : «Cela va être difficile, cela va prendre du temps, et que quelques mois ne suffiront pas a résoudre le conflit.» «La cause de la paix au Proche-Orient est importante pour les Etats-Unis, elle est importante pour moi personnellement», a déclaré Barack Obama en recevant son émissaire pour le Proche et Moyen-Orient. La tâche confiée au sénateur Mitchell, est de s'engager de manière vigoureuse et constante pour obtenir de véritables progrès. «Commencer par écouter parce que, trop souvent, les Etats-Unis commencent par dicter les choses.» Telle est la consigne donnée, hier, par le Président des Etats-Unis d'Amérique Barack Obama à son émissaire dépêché aujourd'hui au Moyen-Orient pour une première mission d'information. Le Caire sera la première étape d'une tournée de huit jours qui le mènera également en Israël, en Cisjordanie, ainsi qu'en Jordanie, en Arabie saoudite, en France et en Grande-Bretagne. L'émissaire de Barack Obama doit, dans un premier temps, écouter les différents acteurs dans cette région pour savoir ce qu'ils pensent. «De manière plus immédiate, nous espérons que le sénateur Mitchell pourra nous donner des idées sur la manière de solidifier le cessez-le-feu entre Israël et le mouvement radical Hamas dans la bande de Gaza, pour assurer la sécurité d'Israël et faire en sorte que les Palestiniens de Gaza reçoivent les approvisionnements de base dont ils ont besoin», a-t-il indiqué. Au cours de sa mission prévue jusqu'au 3 février, M. Mitchell sera accompagné d'autres responsables du département d'Etat, ainsi que de conseillers de la Maison-Blanche et du Pentagone.M. Obama, qui a succédé à George W. Bush auquel il a été beaucoup reproché de tarder à jouer le rôle de faiseur de paix au Proche-Orient, a insisté par comparaison sur le fait que le voyage de M. Mitchell, était l'une des premières initiatives diplomatiques de la nouvelle administration. «A partir de là, nous formulerons une réponse précise», a-t-il dit. Mais, «au bout du compte, ce n'est pas à nous de dire aux Israéliens ou aux Palestiniens ce qui vaut mieux pour eux. Il va falloir qu'ils prennent certaines décisions», a estimé M. Obama.