Réorganisation n Malgré la promulgation par le gouvernement de deux décrets visant la réforme et la modernisation de la distribution des produits pétroliers et la libération des prix, ces textes ne sont pas encore suivis d'actes. M. Nordine Charouati président de l'Autorité de régulation des hydrocarbures, a reconnu ce matin sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale que les conditions ne semblent pas encore réunies pour entrer dans cette nouvelle phase. «Nous avons mis un système que les gens ne connaissent pas pour l'instant. Et pour ce faire, il faut que les opérateurs et les acteurs concernés s'organisent dont bien évidemment Naftal qui demeure le premier concerné. La loi 05 –07 arrive et consacre l'accès au stockage des produits pétroliers aux autres distributeurs», affirme-t-il. De ce fait «tout le monde peut accéder au stockage et à la distribution, Naftal doit s'organiser en société de stockage, mais aussi en société de distribution comme cela se passe un peu partout dans le monde». Les marges de prix sur le carburant fixées à 1,25 DA pour un litre vendu pour le super et 1,50 pour le gasoil, continuent à susciter la polémique. A ce propos M. Charouati a déclaré que «ces marges sont fixées par les autorités gouvernementales depuis deux ans». Et pour trouver une solution à ce litige soulevé par les opérateurs, il appelle au dialogue entre les différentes parties concernées . «Nous avons la volonté de discuter avec les opérateurs pour qu'ils expriment leurs besoins afin de trouver des solutions mais il faut savoir que si une augmentation des marges a lieu c'est le consommateur qui payera, ce qui ne favorise pas notre autorité qui veille aussi à défendre les consommateurs», fait-il remarquer . Poursuivant dans le même sillage, M. Charouati, a indiqué que «ce n'est pas les autorités gouvernementales seules qui en décident comme pensent certains, mais c'est l'autorité de régulation des hydrocarbures qui les approuve sur des bases des propositions des opérateurs». Cependant, d'après lui, ces marges appliquées pour le moment pourraient bien être revues à la hausse à l'avenir. En ce qui concerne les coûts de compensation de certains produits pétroliers notamment les carburants et le GPL, ils sont estimés à 500 millions de dinars. Dans un autre registre et concernant l'activité des distributeurs étrangers des produits pétroliers en Algérie M. Charouati a indiqué que ceux-ci interviennent dans les opérations de stockage et de distribution. «C'est pour cette raison qu'ils sont concernés par deux marges, la marge de distribution de gros et celle relevant du détail» . Selon lui, «tout le monde s'intéresse au marché algérien qui demeure le plus gros dans la région avec 10 millions de tonnes des produits pétroliers et 6 millions de tonnes da carburant». Enfin, l'invité de rédaction a annoncé qu'«il n'y a pas de mauvaise qualité de produits vendus dans des stations-service», admettant tout de même que des incidents pourraient être signalés dans les anciennes stations-service où l'eau pourra s'infiltrer dans le gasoil.