«L'objectif visé est de créer un marché concurrentiel d'approvisionnement en produits pétroliers». Le ministre de l'Energie et de Mines, lors d'un point de presse improvisé en marge de la journée d'étude sur la distribution des produits pétroliers qui s'est déroulé hier à l'hôtel El Aurassi, a déclaré que les hausses du prix des carburants qu'engendrera la mise en application de la nouvelle loi sur les hydrocarbures adoptée il y a quelques jours par la première chambre, devront être amorties par la baisse des taxes des produits pétroliers. Ce qui aura une incidence directe et positive sur les marges bénéficiaires des opérateurs économiques. Dans son allocution d'ouverture du séminaire au cours duquel plusieurs communications ont été présentées, il a insisté sur les aspects positifs en affirmant que la promulgation de la prochaine loi sur les hydrocarbures «permettra au secteur aval de distribution des produits pétroliers une participation plus importante au développement de l'investissement et des activités». L'explication, le ministre la trouve dans le fait que «les coûts et les marges devront afficher une stabilité. Le développement des activités de l'amont entraînera par conséquent, le développement de l'aval». Ce qui a pour but «de faire profiter l'opérateur de l'amont qui aura investi dans les activités aval du taux réduit de l'impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS)», a estimé le ministre de l'Energie et des Mines en rassurant les professionnels du secteur. Pour lui, «l'objectif visé est de créer un marché concurrentiel d'approvisionnement en produits pétroliers. Les opérateurs publics et privés commercialiseront à des prix régulés mais dont la composante coût et marge leur assurera une rentabilité raisonnable dans ces opérations». Le ministre a justifié sa politique en arguant que, grâce au nouveau texte, «l'Etat retrouvera de ce fait dans les activités aval son rôle de promoteur des investissements et de protecteur de l'intérêt public notamment l'hygiène, la sécurité, l'environnement, la régulation des prix pour être raisonnables et identiques sur tout le territoire national conformément au programme du gouvernement». C'est sans doute une façon de répondre à ses détracteurs qui l'accusent de n'en faire qu'à sa tête. Pour lui, il ne fait qu'appliquer les réformes de l'Exécutif. Et la libération du secteur énergétique en fait partie. L'Autorité de régulation, instituée par la nouvelle loi qui devra être soumise à l'adoption jeudi prochain par le Sénat, a pour mission «d'assurer la régulation des monopoles naturels transport par canalisations, stockage et transport des produits pétroliers moyennant le paiement d'un tarif non discriminatoire.» D'un autre côté le but recherché à travers la mise en place de ce dispositif, selon le ministre est de favoriser «l'accroissement des marges du système de raffinage et de distribution qui devra atteindre celles correspondant à des niveaux réels et de rentabilité, conformes aux standards internationaux». Cela, dans le souci d'accéder a-t-il indiqué à «la pérennité de l'activité en attirant de futurs investisseurs en vue d'améliorer d'une manière conséquente la qualité de service». Le ministre a révélé que les carburants propres seront dorénavant avantagés sur les plans prix et fiscalité pour la période 2005-2009. Cette démarche sera effectuée en étroite coordination entre son département et ceux des finances et de l'environnement...«Ces tarifs seront, a-t-il souligné, établis de façon à inciter les promoteurs à développer les infrastructures nécessaires à la satisfaction des besoins nationaux et à encourager la consommation des carburants peu polluants tels que les essences sans plomb, le GPL carburant et le gaz naturel comprimé de préférence à d'autres carburants». Il a aussi signifié que «les subventions éventuelles de l'Etat seront ciblées et transparentes.».