«Notre pays, en dépit de toutes les mesures incitatives prises par le gouvernement, enregistre une baisse dans le volume des exportations hors hydrocarbures.» Tel est le constat établi par des experts. L'Algérie subit, en effet, une perte de l'ordre de 40% de ses exportations hors hydrocarbures durant les 10 premiers mois de l'année en cours par rapport à la même période de référence de l'exercice écoulé. Selon M. Bennini, directeur général de l'Agence nationale de la promotion des exportations (Algex), les exportations hors hydrocarbures ont atteint 900 millions de dollars de janvier à septembre 2009, alors que durant la même période de référence de l'année dernière le montant avait atteint 1,6 milliard de dollars. S'exprimant hier lors d'une table ronde consacrée aux exportations, organisée par notre confrère El Moudjahid, M. Bennini a laissé entendre que ce constat, au demeurant décevable, n'est que le résultat logique d'une politique censée booster les exportations hors hydrocarbures, mais vouée visiblement à l'échec. D'autres facteurs ont été mis en valeur par M. Bennini, en ce sens que les fluctuations enregistrées dans les marchés financiers externes ont également contribué, même d'une manière indirecte, à la baisse du volume des exportations. Le même sentiment est partagé par le président-directeur général de la Compagnie algérienne d'assurances et de garantie des exportations (Cagex). En effet, M. Tarket a laissé entendre que les pouvoirs publics doivent revoir en amont et en aval la politique de promotion des exportations, en ce sens que des mécanismes doivent être mis en œuvre pour diminuer la facture des importations et encourager les entreprises susceptibles d'exporter régulièrement. Pour sa part, le premier responsable de l'Association nationale des exportateurs algériens (Anexal), indiquant que l'expérience de l'Algérie en matière d'exportation est bien «jeune», a précisé que le changement viendrait par la réhabilitation des PME-PMI, notamment par la mise à niveau et l'accompagnement logistique et financier de la part des pouvoirs publics. «Il faut une véritable volonté politique de la part du gouvernement et une approche technique. Il faut aussi investir dans le management des entreprises afin des former des managers et des chefs d'entreprise», souligne M. Ben Slim. S. B.