Festival n Stephen Frears, Kate Winslet ou encore Bertrand Tavernier sont attendus à partir de jeudi à ce rendez-vous. Comme souvent à la Berlinale, où 18 films, dont 14 en première mondiale, brigueront l'Ours d'Or. De nombreuses œuvres présentées en compétition ou dans les Sections parallèles abordent une thématique très politique liée à l'actualité. Plusieurs fictions ou documentaires se penchent ainsi sur la crise financière, et plus généralement sur les dérives du capitalisme et de la mondialisation, mais aussi sur l'immigration clandestine ou la «malbouffe». Dès la soirée d'ouverture, les festivaliers exploreront les arcanes de la finance internationale dans L'Enquête, une grosse production germano-américaine signée Tom Tykwer, (Le parfum), sur la toute-puissance d'une multinationale. Selon les organisateurs, ce thriller politico-financier avec Clive Owen et Naomi Watts, présenté hors compétition en avant-première mondiale, va trouver une résonance particulière du fait de l'actualité. Parmi les grandes signatures attendues sur le tapis rouge berlinois, le Français Rachid Bouchareb (Indigènes) présentera London River, inspiré des attentats de Londres en 2005, Stephen Frears son Chéri adapté du roman homonyme de Colette, et Costa Gavras Eden à l'Ouest, road-movie d'un immigré clandestin en quête de l'eldorado européen. Le Français François Ozon sera également de la partie, avec Ricky, une fable sur un bébé joufflu qui se voit pousser des ailes, tandis que Bertrand Tavernier présentera Dans la brume électrique, un polar américain avec Tommy Lee Jones. Pour le journaliste spécialisé Scott Roxborough, correspondant en Allemagne du magazine The Hollywood Reporter, la sélection 2009 semble «très équilibrée», avec «des films politiques et beaucoup de stars». En marge de la course à l'Ours d'Or – qui sera remis le 14 février par la présidente du jury, l'actrice écossaise Tilda Swinton –, les Sélections parallèles aborderont certains sujets de société brûlants. Le festival se penchera ainsi sur le contenu de nos assiettes, avec les documentaires Food, inc. de l'Américain Robert Kenner, sur les méthodes de l'industrie agroalimentaire, ou Terra Madre, où l'Italien Ermanno Olmi ausculte le mouvement «éco-gastronomique» du «slow food». Enfin Berlin n'oubliera pas les 20 ans de la chute de son Mur, en novembre prochain, avec une rétrospective consacrée au cinéma des pays communistes de la fin de la guerre froide, et une série de courts métrages sur l'Allemagne de 2009 réalisés par des «pointures» du cinéma national comme Fatih Akin (De l'autre côté) ou Wolfgang Becker (Good Bye Lenin).