Histoire Azeffoun était considérée, autrefois, comme l'un des pôles historiques les plus prestigieux de la rive sud méditerranéenne. A quelque 70 km au nord de Tizi Ouzou cette région fut, pendant longtemps, un comptoir commercial de l'Afrique du Nord, où se sont succédé de nombreuses civilisations, dont particulièrement les Phéniciens qui s'y sont installés pour un certain temps, avant d?être supplantés par les Romains, qui y créèrent un village qu'ils baptisèrent Ruzazus, dont des vestiges subsistent à ce jour, à l'instar de Habs Lakseur construit sur les hauteurs de l'actuelle ville. C'est en 1870 qu'Azeffoun devient Port Gueydon, après sa construction par des colons français, qui implantèrent également un petit port de pêche. Cette cité fut érigée en commune mixte en 1880, statut qu'elle gardera jusqu'à l'indépendance du pays pour renouer avec l'appellation d'origine Azeffoun, signifiant langouste en amazigh, crustacé dont regorgeait le fond maritime de la région. Elle est devenue commune en 1967. L'évocation d'Azeffoun renvoie immanquablement à la culture et à l'art, domaines auxquels cette région a donné d'illustres noms, tel Mohamed Iguerbouchène, Hadj M?hamed El-Anka, Hadj M'rizek, M'hamed Issiakhem, Mohamed Hilmi, Rouiched, Tahar Djaout, Mohamed Fellag, la cantatrice H'nifa... Sur le plan du développement économique, Azeffoun n'arrive toujours pas à se départir de son sous-développement structurel et ce, en dépit des potentialités avérées dont elle dispose, notamment en matière de tourisme et de pêche. Pour la valorisation de ses atouts, cette région a bénéficié, durant la dernière décennie, de la réalisation d'un port de pêche et de commerce, ainsi que d'une zone d'activités. Un projet de zone d'extension touristique y a été également initié par l'Agence nationale du tourisme (Andt). Ces efforts n'ont pas encore induit la dynamique de développement escomptée. Les activités économiques localisées dans cette région maritime se limitent à une minoterie, une laiterie, une biscuiterie et une unité de pierre taillée et ce, outre de petites unités du bâtiment, de menuiserie, d?ébénisterie et des huileries. Le qualificatif de «mixte» ne sied pas au port, puisque son activité est confinée exclusivement dans celle de la pêche, mais de commerce, point. Bien que quasiment achevée, cette infrastructure n'est toujours pas réceptionnée. En attendant que la production halieutique atteigne sa vitesse de croisière au niveau du port d'Azeffoun par le renforcement de sa flotille, la wilaya de Tizi Ouzou continue, pour l'essentiel, à être approvisionnée en poisson à partir des ports de Zemmouri et de Dellys, dans la wilaya de Boumerdès. Le tourisme n'est pas à son meilleur niveau dans la région, tant que les Zet d'Azeffoun et d'Aït Chaffaâ, dont les études ont été terminées, n'ont pas encore vu le jour pour valoriser ses atouts indéniables, représentés par de belles plages dans un décor paradisiaque alliant merveilleusement la forêt et la mer. Cependant, les potentialités sont insuffisamment exploitées. Azeffoun demeure encore un bourg sans âme, dépourvu des commodités les plus élémentaires pour la promotion du tourisme, à l'exception de quelques établissements touristiques privés. L'image même de ce site se trouve ternie par le rejet des eaux usées dans la plage centrale, en attendant la réalisation d'une station d'épuration. Azeffoun compte 4 hôtels touristiques d'une capacité globale de 80 lits, avec des structures d'accompagnement que sont les restaurants, les cafétérias et les brasseries. A la réalisation de la zet, prévoyant un ensemble d'appartements-standing et un village touristique, Azeffoun ne manquera pas de jouer son rôle de pôle touristique appelé à devenir le poumon du développement économique local.