Résumé de la 10e partie n Mme Risk comprend que Harry a dissimulé dans une poterie qu'il a façonnée, une collection de timbres dérobée à Marguerite, mais elle ne le révèle à personne... Harry la regarda avec perplexité, puis l'invita à le suivre à l'intérieur. — Ça vous dit de prendre le café avec moi ? Je suis désolé d'avoir oublié de m'occuper de votre pièce. Vous l'avez avec vous ? — Je vous remercie, j'ai eu ma ration de café pour la journée. Non, je n'ai pas apporté ma pièce. A vrai dire, cette histoire m'était complètement sortie de la tête. En fait, je suis venue vous féliciter pour vos récentes fiançailles, un peu tardivement, je l'admets. Une fois le seuil franchi, elle resta figée, éblouie par la vivacité des couleurs. — Rachel m'avait dit que vous aviez la main verte, mais j'étais loin de m'attendre à ça ! Vous avez transformé votre foyer en un véritable jardin ! Il hocha tristement la tête. — Les plantes sont tout de même en pots. Fabriqués par vous, à ce que je vois. Je reconnais votre patte. Du beau travail, mon cher. Vous en avez des vides, que je puisse les regarder de plus près ? — Bien sûr. Tenez. Il lui en tendit trois, l'un après l'autre. — Vous avez été très productif, ces dernières semaines. Il haussa les épaules, puis se retourna pour prendre le café bouillant sur la plaque chauffante. Elle l'observa tandis qu'il versait de la crème dans sa tasse. Il avait les épaules voûtées et l'air plus dépité que jamais. Un homme fiancé à une femme telle que Christa devrait avoir l'air plus épanoui, songea Mme Risk. Elle reposa les trois pots qu'il lui avait tendus, en ramassa un autre sur une-table voisine, le souleva et dit, d'un ton joyeux : — J'aimerais tant posséder l'un de vos pots, Harry. Celui-ci est adorable. Je peux vous l'acheter ? — Vous voulez rire, répondit-il, tête baissée. Je vous en fais cadeau. Vous… Il leva alors les yeux, regarda le pot qu'elle avait en main et devint blême. — Non, pas celui-ci. Il est raté. Je ne veux pas que vous... — Permettez-moi d'insister, c'est celui-ci que je veux. Quoique..., dit-elle en ramassant sur le sol un autre pot, ce grand-là est aussi très joli. Oh, ça alors, vous avez inséré des petits bouchons décoratifs à la place des trous d'évacuation de l'eau. Comme c'est malin. Je suppose qu'il me suffit d'appuyer dessus, si je veux rouvrir les trous. — C'est juste. Il se pencha pour lui retirer les pots des mains, mais elle les maintint hors de sa portée. Puis, avec un soupir, elle les reposa. Il la fixa, les bras ballants. — Vous avez raison, dit-elle. Il n'est pas poli, de choisir son propre cadeau. J'oublie les bonnes manières. Lequel souhaitez-vous m'offrir ? Mais avant même qu'il ait eu le temps de répondre, elle poursuivit : — Vous êtes libre, demain soir ? Avec Rachel nous voudrions, vous inviter à dîner chez moi, histoire de fêter votre prochain mariage. J'en ai déjà parlé à votre délicieuse Christa, et elle a accepté. (à suivre...)