Résumé de la 14e partie n Harry explique à tous les présents comment il a subtilisé les timbres et ils décident tous ensemble d'un procédé pour les restituer... Réintroduire discrètement les pièces dans la boutique ne devrait pas être trop difficile, non ? Et puis la compagnie d'assurances se fera rembourser par tante Marguerite la somme versée, et celle-ci récupérera ses pièces. Ça pourrait marcher, non ? — Christa ! s'exclama Harry, stupéfait. Elle éclata de rire. Mme Risk huma l'air et déclara : — Je crois que notre poulet rôti nous appelle. Il est temps de passer à table. Lorsque Harry et sa nouvelle famille furent partis, Rachel observa Mme Risk et Aisa, à moitié assoupis dans leurs fauteuils. La clairière éclairée par la lune aux trois quarts pleine, était passée d'une dominante vert et doré à l'argent et au gris foncé. — Non mais, regardez-vous tous les deux ! s'exclama Rachel d'un ton contrarié. De quoi vous avez l'air ! — Cet homme est une mine d'or, répliqua Aisa. Regarde comme il a bien travaillé pour cette femme pendant toutes ces années. — Ce n'est pas de ton argent que je parle, c'est de son délit. Mme Risk sourit, les paupières toujours baissées. — La justice est capricieuse, et va rarement là où elle devrait aller. Un coup de pouce par-ci, par-là, n'a jamais fait de mal à personne. Harry est un homme. bon. Il avait besoin d'un petit rappel à l'ordre, c'est tout. Sa conscience ne lui aurait pas laissé un moment de répit et ça lui aurait gâché la vie. Elle rouvrit les yeux et regarda Rachel. — Avoue qu'au fond, tu es aussi satisfaite que nous de la conclusion de cette affaire ! — Mmm... Ça se pourrait. Pourtant si tu veux mon avis, la vraie justice ce serait que tante Marguerite soit punie d'avoir malmené Harry pendant tout ce temps. — N'en demande pas trop, ma grande. N'oublie pas qu'elle lui est venue en aide lorsqu'il était au plus bas. Mme Risk referma les yeux, mais pas avant que Rachel n'y ait perçu une lueur caractéristique. Un peu plus tard, Rachel fit la vaisselle en sifflotant. Le lendemain, elle demanda à Aisa ce qu'il voulait dire en déclarant que Harry était une mine d'or. Aussitôt après le mariage, en juin, de Harry et de Christa, Rachel appela Mme Risk au téléphone. — Tu te souviens de ton commentaire, au sujet de la justice capricieuse ? Eh bien, je viens d'entendre dire, que tante Marguerite n'a jamais informé la compagnie d'assurances de la réapparition des timbres et de l'échange avec les pièces. Qu'est-ce que, tu en dis ? — Oh, mon Dieu ! dit Mme Risk. Tromper son prochain, quelle vilaine habitude ! — Et elle s'en serait tirée si un coup de téléphone anonyme n'avait alerté l'expert de la compagnie d'assurances. A en croire la rumeur publique, on l'a inculpée pour escroquerie ! Rachel éclata de rire. — Tu crois que c'est vrai ? demanda-t-elle. — Fais-moi confiance, ma grande. C'est vrai.