Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a justifié hier, vendredi un projet contesté, déjà adopté par le Sénat, qui lèverait l'obligation du secret professionnel pour un médecin, soupçonnant que son patient est un immigré clandestin. M. Berlusconi a expliqué que «les médecins auront la possibilité de signaler les personnes en situation irrégulière, alors qu'avant ils avaient l'interdiction de le faire», s'ils ont le sentiment «d'un danger sur le plan sanitaire», et en suivant «leur conscience personnelle». Le Sénat, dans le cadre d'un projet de loi sur la sécurité en cours de discussion, a adopté avant-hier, jeudi, cet amendement, présenté par la Ligue du Nord, parti populiste et anti-immigrés allié au Parti des libertés de Silvio Berlusconi. Ce texte qui doit encore être adopté par la Chambre des députés a provoqué une levée de boucliers parmi les médecins et les associations catholiques. Le président de l'Association des médecins catholiques a jugé cette mesure «totalement inopportune» et a souhaité son abandon. «Il est impensable qu'un médecin ayant à soigner un malade en situation de fragilité aille le dénoncer parce qu'il est un immigré clandestin», a-t-il déclaré sur Radio Vatican.