Situation n Des insuffisances en matière d'approvisionnement en gaz butane sont signalées dans plusieurs localités rurales de la wilaya en cette période de grand froid. Neuf localités rurales, totalisant quelque 37 000 habitants, demeurent dépourvues de points d'approvisionnement fixes susceptibles de couvrir la demande, selon des élus locaux qui ont exprimé le souhait de voir leur commune dotée d'un point d'approvisionnement en gaz butane, au même titre que les autres communes de la wilaya. Il s'agit, en l'occurrence, de Tizi Mahdi, El-Hamdania, Ouled Bouacheraâ, Baâta, Ouled Deid, Boghar, Aïn-Ouksir et Oum Djellil dont l'approvisionnement des populations se fait, ont-ils indiqué, à partir des points de vente installés dans les communes environnantes, distantes parfois de plusieurs dizaines de kilomètres. Cette situation n'a pas manqué de créer une tension sur ce produit vital, surtout avec la baisse des températures enregistrée depuis plusieurs semaines dans ces régions. Les élus locaux déplorent également l'«irrégularité dans la programmation des jours de passage des camions de distribution de gaz butane» qui desservent ces localités et «l'insuffisance des quantités acheminées, vu l'évolution des besoins exprimés par la population». Contactés, des responsables de la direction de l'industrie et des mines ont indiqué qu'un réseau de 289 points de vente réglementaires, d'une capacité globale de 36 879 bouteilles de gaz butane est mis à la disposition des consommateurs, précisant que les deux centres enfûteurs, implantés respectivement à Zoubiria et Béni Slimane, produisent «suffisamment de bouteilles de gaz pour couvrir la demande locale». La wilaya dispose, en outre, d'un centre de stockage, situé dans la commune de Draâ Smar, à l'ouest de Médéa, en mesure de «combler» le déficit qui pourrait subvenir en cas de forte demande, en injectant sur le marché des quantités supplémentaires, pouvant atteindre 2 000 bouteilles/ jour, ont-ils assuré. Les mêmes responsables ont noté que les «insuffisances» signalées dans certaines localités sont dues à la diminution du nombre d'opérateurs, notamment au niveau des régions desservies par le réseau de gaz naturel. Le faible recours des particuliers à l'investissement dans ce créneau s'explique, selon eux, par le fait que cette activité est peu lucrative et, donc, pas nécessairement rentable, eu égard aux contraintes de transport, de stockage et aux frais induits par les longs déplacements à l'intérieur de ces régions.