Réaction La résistance palestinienne ne se laissera pas faire, selon ses dirigeants en guise de réponse aux menaces israéliennes. Le mouvement de résistance islamique palestinien Hamas a affirmé hier que toute atteinte à la vie de ses dirigeants par Israël serait «chèrement payée», après les menaces de mort proférées par un haut responsable israélien contre cheikh Ahmad Yassine, le chef spirituel du mouvement. «Israël payera un prix exorbitant s'il tente de porter atteinte à cheikh Yassine ou à tout autre dirigeant du Hamas», ont indiqué les brigades Ezzedine Al-Qassam, le bras armé du Hamas, dans un communiqué. «Nous noierons les sionistes israéliens dans une mer de sang», ajoute le texte. Le mouvement palestinien répondait aux menaces du vice-ministre israélien de la Défense, Zeev Boïm, qui avait déclaré que cheikh Yassine méritait la mort, à la suite d'un attentat du Hamas mercredi qui a tué trois soldats et un agent de sécurité israéliens dans la bande de Gaza. Cheikh Yassine, un paralytique de 67 ans, avait été la cible d'une tentative d'assassinat le 6 septembre 2003. Il avait été légèrement blessé à la suite d'un raid aérien israélien visant un bâtiment où il se trouvait avec d'autres dirigeants du Hamas à Gaza. Le ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmed Maher a qualifié hier de «contraires à toute logique» les menaces d'Israël d'assassiner cheikh Yassine. «Un grand nombre des agissements d'Israël est contraire à toute logique et ne se conforme à aucune loi, ni à une volonté réelle d'aboutir à un règlement», a déclaré M. Maher aux journalistes qui lui demandaient de se prononcer sur les menaces israéliennes. Par ailleurs, le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa s'est déclaré «extrêmement pessimiste» au regard de la situation dans les territoires palestiniens. «Nous sommes contre le meurtre des civils, de quel côté qu'il soit», a ajouté M. Moussa aux journalistes à l'issue de sa rencontre avec le ministre irlandais des Affaires étrangères, Brian Cowen, dont le pays assume, depuis janvier, la présidence de l'Union européenne pour une période de six mois.