Toujours pour ce qui est de Constantine, un auteur du XVIe siècle, Léon l'Africain, (en réalité un Maghrébin, Mohammed al-Wazzan, enlevé par des pirates chrétiens, emmené à Rome et vendu au pape) évoque, les sources de Sidi M'cid. Dans le récit qu'il rapporte, il n'est pas question du rocher, mais d'une médersa (école traditionnelle) où on apprenait à lire et à écrire et où on s'initiait aux sciences de la religion. En effet, on apprenait le Coran et les hadiths du Prophète. La médersa était donc un lieu de savoir et de piété, elle ne pouvait que jouir de l'estime et du respect des gens. Les parents rêvaient de voir leurs enfants y accéder et devenir, taleb. Dans cette école, il y avait des maîtres et des élèves, et comme beaucoup venaient de loin, ils résidaient sur place. Les maîtres avaient des chambres individuelles et les élèves dormaient dans des dortoirs. Chambres et dortoirs étaient en principe séparés, mais dès la nuit tombée, les élèves rejoignaient les maîtres et s'adonnaient ensemble à des actes contre nature. Actes auxquels ses élèves se livraient entre eux également… La médersa, lieu de savoir et de piété, était devenue un repaire de débauche et d'impiété. Un jour, courroucé par tant de crimes, Dieu a transformé les coupables en rochers. Les eaux des sources viennent se briser sur eux, chaque vague venant leur rappeler leur forfaiture.