Au dix-neuvième siècle, c'est l'écrivain français, Gustave Flaubert, qui rapporte une autre légende, expliquant les bains de Sidi M'cid. L'écrivain, qui préparait son roman historique, Salammbo, se rendait à Carthage et, faisant escale à Skikda, il s'est rappelé qu'il y avait dans les environs une autre ville historique, Constantine, et il a voulu la visiter. Au cours de ce séjour, il a recueilli une légende. Ici, il ne s'agit pas d'un roi-djinn ou de maîtres et d'élèves, mais d'un soldat romain et d'un esclave noir, peut-être un Numide. Le soldat et l'esclave accompagnent une jolie femme et chacun d'eux rêvait secrètement de la posséder… Ils arrivent au bord d'une rivière et doivent la traverser. Comme le gué est très étroit, ils ne peuvent passer tous les trois à la fois. Seules deux personnes peuvent passer. Le soldat se propose de passer avec la femme, mais l'esclave refuse. «C'est moi qui passerai avec la femme !» Le soldat refuse : chacun craint qu'en passant avec la femme, il ne se sauve avec elle. Personne ne fait confiance à l'autre. Le soldat fait alors cette proposition : «Envoyons la femme sur l'autre rive et battons-nous. Celui qui tuera l'autre aura la femme !» Ils font ainsi.. Le soldat est tué. Son adversaire traverse la rive et va violer la femme. Le ciel, courroucé par tant d'iniquité, change la jeune femme en rocher et les deux adversaires deviennent des rivières qui tournent autour du rocher : ils sont ainsi condamnés à tourner sans arrêt autour de la jeune fille qu'ils convoitaient…