Résumé de la 4e partie n Larry, le chef des trois trafiquants de drogue, ne résiste pas à l'appel du devoir et sauve les petits enfants prisonniers du feu... Chacun peut voir qu'il tient serrés dans ses bras les deux derniers garçons : Emilio, deux ans, et Juan, dix mois. Cette fois il n'a pas le temps de les lancer, il doit sauter il est environné par les flammes. Alors il se jette dans le vide avec eux, et, malgré ses quatre-vingts kilos, la couverture tient ! Dans la foule, ce sont des clameurs indescriptibles. Tout le monde entoure les trois sauveurs. On leur donne l'accolade, on les embrasse. Depuis le début de l'incendie, les habitants de San Felipe n'avaient cessé d'affluer et c'est une véritable cohue qui se presse en tous sens. Larry a repris ses esprits. Il lance aux deux autres : — Tous au bateau ! On fiche le camp. Mais l'ordre est plus facile à donner qu'à exécuter. Leurs trois héros, les Mexicains ne veulent pas les lâcher. Larry tente de se mettre à courir, au lieu de cela il se sent projeté en l'air et, l'instant d'après, il se retrouve juché sur deux solides épaules. Il continue à s'égosiller. — Au bateau ! Au bateau ! L'homme qui le porte en triomphe lui demande : — On va vous y conduire. Comment s'appelle-t-il votre bateau ? — «Le Santa Rosalia». Mais faites vite ! Faire vite, il n'en est pas question, car la foule grossit encore, dans les rues étroites de San Felipe, autour des trois Américains portés en triomphe. On crie, on les ovationne, on leur jette des fleurs. Il faut un bon quart d'heure pour arriver au port, pourtant tout proche. Larry et ses compagnons, qui dominent la situation, peuvent apercevoir la silhouette agressive et les chromes étincelants de leur embarcation. L'espoir d'en finir bientôt s'empare d'eux. Larry crie à son porteur : — Descendez-moi. Nous sommes arrivés. Il faut que nous partions tout de suite ! Mais l'homme n'en fait rien. — Non, non. Il faut attendre, señor... — Attendre quoi, bon sang ? — Les parents des petits. On est allé les chercher. Il faut absolument qu'ils vous remercient. — Les chercher... les chercher où ça ? — Ils travaillent à la conserverie de Gallego. C'est tout près d'ici. Ce ne sera pas long. C'est peut-être tout près, mais en attendant les minutes passent. Les trois Américains, qu'on a enfin redescendus à terre, se concertent, ils sont du même avis : il n'y a rien à faire. On ne les laissera pas passer. La seule manière de regagner le bateau serait de se frayer un chemin à coups de poing et encore ce ne serait pas certain. De toute manière, ce serait beaucoup trop dangereux. Un tel comportement paraîtrait suspect. Pour l'instant, on prend leur hâte de partir pour de la modestie, il n'est pas possible d'en faire plus. D'autant qu'il y a des policiers parmi la foule qui les acclame. Les douaniers du port sont venus, eux aussi, les congratuler chaleureusement. Enfin les voilà, voilà les parents : un homme et une femme en larmes, qui arrivent en courant. (à suivre...)