Fatouma Ouahab de Koléa, 36 ans, garde de nuit de profession, profite de ses journées libres notamment les jeudis pour apprendre la pâtisserie. «Je suis cette formation pour mon plaisir personnel et pour actualiser mes connaissances dans ce domaine.» Son amie Fatiha Hattali, une sage-femme de Fouka, se dit très fière d'avoir suivi cette formation. «Au début je suis venue juste pour accompagner mon amie. Mais après avoir assisté une fois au cours, cela m'a donné envie d'en profiter moi aussi. J'ai constaté que le professeur donne aux femmes tout son savoir-faire» et d'ajouter : «J'ai pourtant l'habitude de faire des gâteaux, mais j'ai constaté, à travers la formation professionnelle, que certaines astuces me manquaient. J'ai donc appris des méthodes faciles, alors qu'auparavant, je pensais que je ne réussirais jamais certains modèles. Il faut juste avoir de la volonté.» Ryma M. de Fouka qui est ingénieur en statistiques et qui travaille dans un tribunal, a tenu à défendre la femme au foyer appelant l'Etat à lui donner plus d'importance et d'aide. «Elle peut donner beaucoup de choses à la société. Elle peut même concurrencer la femme travailleuse et aider sa famille.» Ryma qui se marie dans quelques mois se dit heureuse de pouvoir enfin préparer les gâteaux de son mariage toute seule. «J'ai appris ce métier pour moi et je vous assure que je n'ai raté à ce jour aucune recette que j'ai apprise au centre», s'est-elle félicitée. Pour Wassila Lounissi, 23 ans de Douaouda, le métier qu'elle vient d'apprendre lui permettra forcément de trouver un moyen de vivre et de gagner son pain. «Je suis diplômée du Cfpa depuis près de 2 ans en couture, mais, à ce jour, je n'ai pu avoir de clientes. J'ai décidé alors de faire cette spécialité (gâteaux) pour aider ma mère et ma sœur dans la satisfaction de leurs commandes et travailler dans une imprimerie en parallèle.» Imène Saïdi, âgée de 22 ans, étudiante en 3e année de psychologie, nous déclare : «J'adore les gâteaux et c'est ma mère qui m'encourage. Elle a été formée au centre en 2008 et j'ai voulu faire comme elle durant ma journée libre les jeudi», Djamila Labri, une jeune anesthésiste passionnée de gâteaux, n'a pas cessé de féliciter son professeur. «Il nous donne toutes ses astuces.»