Enquête n Les trois hommes, dont l'identité n'a pas été révélée, ont été interpellés près du lieu de l'attentat, juste après l'explosion. L'engin artisanal était placé, selon la police, sous un banc de la place Al-Hussein, aux abords du souk touristique Khan al-Khalili au cœur du Caire historique. Une touriste française a été tuée et 25 autres personnes ont été blessées dimanche soir dans un attentat près d'un café en bordure du souk Khan al-Khalili, au cœur du Caire historique. Selon les services de sécurité cités par l'agence officielle Mena, «une grenade, qui a explosé vers 18H50 (16H50 GMT), avait été placée dans un sac en plastique sous un banc en pierre de la place de la mosquée Al-Hussein, près de Khan al-Khalili. C'était un engin explosif de fabrication artisanale apparemment jeté d'un toit vers une zone de cafés», avait déclaré dans un premier temps un responsable de la police. La Française tuée était âgée de 17 ans. Parmi les 25 blessés de ce nouveau bilan, figurent 17 touristes français, dont trois plus sérieusement atteints, ainsi qu'un Allemand, trois Saoudiens et quatre Egyptiens. Selon une source policière, l'engin était «de fabrication artisanale et contenait des morceaux de métal et des clous». Elle a indiqué que le second engin avait été désamorcé par des artificiers. L'attentat a été condamné avec force en Egypte par le gouvernement, l'opposition et les autorités religieuses. «Ceux qui ont mené cet acte criminel sont des traîtres à leur propre religion et leur nation, et ils dénaturent l'image de l'Islam qui rejette le terrorisme et interdit le meurtre d'innocents», a dénoncé la plus haute autorité de l'Islam sunnite, l'imam d'Al-Azhar, Mohammed Sayyed Tantaoui, selon Mena. Le mufti Ali Gomaâ, deuxième plus haute autorité religieuse d'Egypte, a lui aussi dénoncé «un acte criminel rejeté par l'Islam, qui est une religion de compassion et de paix qui refuse la violence», dans une déclaration à l'agence Mena. L'attentat a visé «la stabilité et la sécurité en Egypte», a-t-il estimé. Le bloc parlementaire des Frères musulmans, plus importante force de l'opposition, a également «dénoncé un acte criminel», affirmant dans un communiqué son « rejet des actes de violence armée quels que soient ses motifs et ses objectifs». Le bazar de Khan al-Khalili est un haut lieu de tourisme où convergent chaque jour des milliers de touristes. Il s'agit de la première attaque contre des touristes en Egypte depuis le triple attentat qui avait frappé la station balnéaire de Dahab, dans la péninsule du Sinaï, en avril 2006, dans lequel 20 personnes, dont six ressortissants étrangers, avaient été tuées, en plus des trois kamikazes.