Photo : Sahel Par Fella Bouredji Les jours commencent à se compter avant le grand rendez-vous culturel de l'année. A J-126 de son ouverture, les contours du 2ème Festival culturel panafricain d'Alger, tant attendu, commencent à prendre forme et couleur. On savait déjà que cet événement s'articulerait autour de spectacles, de rencontres, de colloques, de représentations théâtrales et bien d'autres activités culturelles des 53 pays de l'Union africaine pour donner à voir au monde une nouvelle image du continent. On sait désormais que plus de 8 000 personnes sont attendues dans la capitale du 5 au 20 juillet prochain, que la somme allouée par l'Etat algérien pour l'organisation du Panaf 2009, comme on se plaît à l'appeler familièrement, est de 5 milliards et 140 millions de dinars et, que pour le bon déroulement des événements, il manque un demi-milliard de dinars que le comité exécutif compte se procurer par le biais du sponsoring. C'est ce qu'a annoncé Khalida Toumi, ministre de la Culture, hier dans un espace hautement symbolique pour la mémoire africaine, la salle Frantz Fanon. Cette rencontre avec la presse nationale a été marquée par la présence du ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, et d'une vingtaine d'ambassadeurs africains qui ont suivi avec assiduité l'exposé visant à faire connaître un peu mieux le programme et le cadre organisationnel du festival. Les deux représentants du gouvernement algérien ne se sont pas privés de s'exprimer sur l'importance à donner à cet événement. Abdelkader Messahel commencera par rappeler l'esprit de combat et de libération dans lequel s'est inscrit le Festival panafricain de 1969 avant d'expliquer : «Le prochain festival intervient dans un tout autre contexte. Le combat a changé de nature et l'Afrique colonisée puis marginalisée s'attelle à promouvoir son développement et à consolider l'Etat de droit. Dans cette dynamique nouvelle qui marque, en fait, une véritable renaissance du continent, la culture occupe une place importante.» Le mot est donc lancé, c'est de renaissance qu'il s'agit. De son côté, la ministre de la Culture a expliqué que l'organisation du 2ème Festival panafricain à Alger allait dans le sens de la démarche stratégique de la nouvelle politique africaine de l'Algérie. «Il s'agit de la stratégie développée depuis une dizaine d'années pour favoriser la renaissance culturelle nationale après une période de bouleversements sociaux et politiques.» Pour en revenir à des choses plus concrètes, Khalida Toumi a été très communicative sur le cadre organisationnel de la manifestation en traçant les grandes lignes du programme. Pour commencer, toutes les festivités seront gratuites et se dérouleront dans des espaces fermés et publics tous réquisitionnés durant le festival. Pour ce qui est de l'hébergement des 8 000 participants, toutes les structures hôtelières et les résidences universitaires et étatiques seront mobilisées. Sans compter la réception prochaine du village des artistes de Zéralda qui a accaparé 70% du budget global de la manifestation, c'est-à-dire 3 milliards et demi de dinars. Un village d'une capacité d'accueil de 2 500 lits qui pourra être exploité après le festival, selon les propos de la ministre. Le détail des activités révèle des chiffres éloquents : 200 publications prévues, 300 spectacles de musique et de danse, 15 pièces théâtrales nationales et 12 africaines, réalisation de 5 documentaires et de 12 courts métrages, présence de 100 troupes du sud du pays… la cérémonie d'ouverture sera signée Kamel Ouali, chorégraphe attitré de la Star Academy. La cérémonie de clôture sera, pour sa part, orchestrée par le danseur étoile Aboulegraa et Farid Aouameur.