Résolution n La réhabilitation des téléphériques constitue l'une des options pour lesquelles a opté le ministère des Transports afin de décongestionner, un tant soit peu, la circulation dans la capitale. Les citoyens peuvent ainsi échapper aux bouchons dans certaines artères en se déplaçant «dans les airs». La mise en service des téléphériques aurait pu intervenir depuis plusieurs années si les responsables du secteur avaient consenti des efforts dans ce sens, sachant que ces moyens de transport avaient été réalisés depuis des dizaines d'années mais sont devenus inutilisables faute de maintenance et d'entretien. «Mieux vaut tard que jamais». Au début de cette année, certains téléphériques ont été remis en marche, ce qui contribue, sans nul doute, à améliorer les conditions des déplacement des Algérois, en attendant, bien évidemment, la réception des autres projets du secteur, qui aura normalement lieu dans le courant de la même année. Le téléphérique reliant le Jardin d' essais (Belouizdad) à Ryadh El-Feth a été remis en service le 25 janvier dernier, après une opération de modernisation et de mise à niveau technologique qui a duré près de deux ans. Ce moyen de transport, d'une capacité de 35 personnes, peut assurer le transport de 1 100 voyageurs/heure, selon les précisions du premier responsable du secteur, Amar Tou, qui a effectué la première rotation à bord de cette télécabine. La liaison Belouizdad/Ryadh El-Feth, qui coûte 15 DA, est désormais effectuée en moins de deux minutes, un trajet qui nécessite un quart d'heure en voiture. Le téléphérique reliant Notre Dame d'Afrique à Bologhine a été également remis en service le 13 février dernier, après une opération de rénovation et de mise à niveau technologique qui a duré aussi près de deux ans. D'une capacité de 35 personnes et pouvant assurer le transport de 1 155 passagers par heure sur une longueur de 266 mètres, ce téléphérique a été rénové par l'entreprise française Poma Galski pour un montant de 247,96 millions de dinars. C'est cette même société qui a réalisé ce téléphérique au début des années 1980. Le trajet de pas plus de deux minutes, coûte 15 DA et permet d'avoir une vue panoramique de la cathédrale, des bâtisses du quartier populaire de Bab El-Oued, du stade de Bologhine, ainsi que de toute la baie d'Alger. En bus ou en voiture, le trajet Notre Dame d'Afrique-Bologhine nécessite pas moins de 20 minutes, au vu de l'encombrement que connaît ce tronçon. Les pouvoirs publics sont, semble-t-il, déterminés à intensifier l'utilisation des téléphériques comme moyen de transport. A cet effet, le ministre des Transports a affirmé qu'un autre téléphérique subit actuellement des travaux de rénovation similaires effectués par la même entreprise. Il s'agit de celui reliant les Annassers au Palais de la culture qui sera remis en service en juillet prochain. En outre, deux autres projets de construction de téléphériques ont été également programmés. Concernant le premier projet, qui doit relier Bab El-Oued à Bouzaréah, les travaux de génie civil débuterons ce mois-ci. Le deuxième téléphérique, devra relier Bab El-Oued à Z'ghara. Le maître de l'ouvrage de ce projet a procédé à l'étude des offres techniques faites par deux sociétés étrangères dans le cadre d'un appel d'offres, a précisé le ministre. Par ailleurs, un funiculaire devant relier Tafourah à El-Biar sur une longueur de 3 000 mètres, a été programmé ; l'étude technique, qui doit durer 3 à 4 ans, a été lancée récemment. Il reste à souhaiter que ces projets soient réalisés dans les délais pour atténuer le calvaire des voyageurs dans la capitale.