Problème n Le dispositif d'aide à domicile destiné aux personnes âgées ou à celles vivant seules, prévu par la Direction de l'action sociale (DAS) de Bordj Bou Arreridj, «n'est pas encore mis en pratique faute d'identification des cas à prendre en charge». Ce dispositif qui «ne profite encore à personne dans la wilaya faute de demandes parvenues aux services de la DAS», donne pourtant lieu, selon Abdallah Derdèche, à la désignation d'un accompagnateur ou d'une accompagnatrice «rémunéré au moyen d'un poste d'emploi d'attente». Le DAS a déploré que ce dispositif, prévu par le ministère de la Solidarité, de la Famille et de la Communauté nationale établie à l'étranger, n'ait pas eu l'écho escompté auprès des élus communaux et des associations auxquelles il a été fait appel pourtant pour signaler les cas de détresse, car, a-t-il souligné, «nous savons qu'il existe des personnes âgées, parfois en bonne condition physique, mais souvent grabataires, vivent seules et sans famille pour les soutenir». Les accompagnateurs désignés par la DAS doivent assister les personnes concernées durant toute la journée, les aider à se soigner et même accomplir certaines tâches ménagères, a également indiqué M. Derdèche, avant de relever que ce dispositif, mis en place par les pouvoirs publics, pourrait notamment «intéresser certains de nos émigrés qui choisissent, à la fin de leur vie, de rentrer au pays sans être suivis du reste de leur famille et se retrouvent ainsi seuls dans leurs habitations». Le directeur de l'action sociale rappelle, néanmoins, que ce dispositif «ne concerne que les personnes, hommes ou femmes, habitant seules» étant donné, a-t-il précisé, que les sans domicile fixe «sont accueillis par le centre d'accueil de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, dans la localité de Aïn Trab, où une vingtaine de personnes, dont trois enfants scolarisés, sont prises en charge». Il s'agit d'une «innovation dans l'action sociale développée en direction des personnes âgées ou infirmes», a ajouté le DAS, estimant que ce dispositif d'aide à domicile «vaut mieux que la réalisation de foyers pour personnes âgées» qui sont, certes, utiles au regard de l'éclatement de nombreuses familles, mais qui restent, selon lui, «mal perçus par la société algérienne».