Appel n «On propose une réforme économique profonde comme a osé le faire le président vénézuélien qui n'a peur ni de la CIA ni de l'Amérique». C'est ce qu'a déclaré, hier, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) candidate à l'élection présidentielle, lors d'un meeting animé à la salle des fêtes de Koléa (Tipaza) où elle a plaidé pour une réforme profonde au niveau politique, social et économique. «Louisa», comme ont préféré l'appeler, hier, les fellahs et les personnes âgées, a appelé le peuple à la prise de parole et à la rupture franche avec les procédés mafieux ainsi qu'avec toutes les politiques qui ont plongé le pays dans le désastre socioéconomique. Elle a revendiqué la mise en œuvre d'une politique conforme aux besoins du pays. Une politique qui puisse le faire sortir de l'ornière et non le maintenir dans la dépendance des accords de partenariat avec l'Union européenne, les pressions de l'OMC, le FMI ou la Banque mondiale. Et, pour libérer le pays des contradictions résultant des politiques étrangères imposées lors de la tragédie nationale, la candidate du PT a appelé à l'instauration d'une vraie démocratie pour permettre au peuple d'exercer pleinement ses droits de disposer de lui-même, de ses ressources et richesses et de pouvoir défendre la souveraineté nationale contre tout harcèlement étranger. Pour ce faire, la S.G du PT propose de faire comme le Venezuela : «On propose une réforme économique profonde comme a osé le faire le Président vénézuélien qui n'a peur ni de la CIA ni de l'Amérique. C'est pourquoi son peuple lui fait confiance à chaque fois», une politique, reprend Louisa Hanoune, qui est basée sur le respect de la terre agricole nationalisée. «La terre est pour le vrai fellah, dont on doit effacer les dettes certes, mais il faut lui assurer la stabilité d'abord par le logement rural et le soutien gratuit appliquant le système de péréquation où l'Etat se chargera de la commercialisation des produits et arriver ainsi, à unifier et fortifier l'unité nationale». La seule femme candidate appelle aussi à la préservation du pays des retombées de la crise sans précédent du «système capitaliste», qui est en train de mettre nos 50 000 cadres et cerveaux, dont 8000 médecins, installés à l'étranger en danger. «Les horizons de l'emploi en Amérique et en Europe sont bouchés suite à cette crise qui a causé la fermeture de grandes entreprises et le licenciement de 50 millions de travailleurs dans le monde. Sans parler de la xénophobie des étrangers envers nos ressortissants qui tend à s'accentuer suite à la dégradation des conditions de vie dans ces pays et à l'augmentation du chômage», a-t-elle mis en garde, estimant que le chômage est une vraie bombe à retardement chez nous à désamorcer en urgence. «On doit remplacer la politique de l'emploi temporaire par des contrats de travail stable, car ces emplois conduisent généralement à l'humiliation, au harcèlement et à la perte de tout droit syndical.» Reprenant l'exemple vénézuélien, la S.G du PT voudrait qu'on fasse comme le président de ce pays qui a défié les obstacles et rouvert 3 000 petites entreprises. «Ne pouvons-nous pas faire de même ?, rouvrir les 1 500 entreprises fermées et reprendre 1 200 000 emplois ?»