Résumé de la 80e partie n Le singe a habillé le pêcheur comme un prince, il lui a également enseigné les bonnes manières. Il doit se rendre chez le roi. Le pêcheur arrive au palais sur son cheval. Les soldats s'écartent pour lui livrer passage. Il est impressionné, mais le singe qui s'attache à ses pas, l'encourage. On les conduit au grand salon où le roi reçoit ses invités de marque. Le pêcheur, abasourdi par le luxe des meubles et des tapisseries, oublie la recommandation du singe : se déchausser pour entrer. Le singe entend aussitôt chuchoter, autour de lui : — comment un aussi grand prince, peut-il entrer ainsi, sans se déchausser ? Ce ne sont pas, là, les manières d'un grand prince, mais celles d'un manant ! Le singe intervient. — vous vous trompez ! S'il se conduit de la sorte, c'est parce que, dans son royaume, on change de tapis tous les jours… On s'étonne. — son royaume est donc aussi riche que cela ! — plus que vous ne croyez, dit le singe. Le roi reçoit le pêcheur et lui montre deux trônes, un en or et un autre en argent. — choisis celui qui convient à ton rang ! Le pêcheur, toujours ébloui, se serait jeté sur le premier siège, le trône en argent, si le singe ne l'avait précédé. Il prend donc le trône en or. Les courtisans murmurent. — il a pris le trône en or, c'est qu'il est vraiment un grand prince ! Après quelques discours, on invite l'hôte de marque – le pêcheur qui n'a rien mangé de la journée – à se mettre à table. C'est alors que le singe s'approche de lui et lui murmure. — n'oublie pas ce que je t'ai dit ! Mais à la vue de la table richement chargée, le pêcheur s'affole. — Hum… Il se jette sur les viandes, engloutit les potages, se sert à boire… — encore, encore… N'attendant pas qu'on le serve, il se sert lui-même. Le singe, assis à côté de lui, entend un conseiller dire au roi. — Sont-ce là les manières d'un grand prince ? Le singe intervient. Majesté ne vous méprenez pas sur le compte de mon maître. Depuis qu'il est dans votre pays, il n'a presque rien mangé, dégoûté par la nourriture du pays. Or, aujourd'hui, il trouve enfin des mets qui lui plaisent. Alors, il mange de bon appétit. Le roi est ravi. — alors, notre cuisinier lui plaît ? — beaucoup, sire ! Le roi incline la tête. — voilà un prince qui sait honorer ses hôtes ! Le singe respire : il a sauvé, une fois de plus, le pêcheur ! (à suivre...)