Une mère palestinienne tuée avec ses deux enfants par un tireur d'élite israélien parce qu'elle s'était trompée de chemin en sortant de chez elle, une vieille femme palestinienne a été abattue alors qu'elle marchait à 100 mètres de sa maison. Cela sans parler des innombrables et inadmissibles exactions, actes de vandalisme et de destructions dans des maisons par les militaires israéliens. Ces révélations fort compromettantes émanent en réalité de soldats de Tsahal qui ont participé au massacre à ciel ouvert des populations gazaouies. Ces soldats, qui sortaient d'une académie militaire portant le nom d'Yitzhak-Rabin, ont publié leurs récits dans la lettre d'information publiée par l'institution éponyme. Le directeur du collège a réagi à la radio publique en affirmant qu'il s'agissait de «témoignages très durs sur des tirs injustifiés contre des civils, de destructions de biens qui dénotent une atmosphère dans laquelle on se croit permis d'utiliser la force sans restriction contre les Palestiniens». Il a précisé qu'il avait transmis ces témoignages à l'état-major pour qu'une enquête soit diligentée. Un commentateur de la radio publique, spécialisé dans les questions juridiques, a estimé que ces témoignages étaient «d'autant plus inquiétants qu'ils n'émanent pas de Palestiniens, mais de soldats qui n'ont aucun intérêt à ternir la réputation de leurs camarades. Le voile est ainsi levé des pratiques défiant toute logique et dénuées d'humanisme dont s'est rendu responsable l'armée de l'Etat hébreu dans la foulée de sa meurtrière attaque sur la Bande de Gaza. Le bilan de cette agression est lourd : 1.300 morts et 5.000 blessés palestiniens. La plupart des victimes se comptent parmi les habitants innocents et sans défense.