Affirmation n L'armée israélienne a violé de façon répétée l'éthique médicale et les droits humanitaires de base lors de son agression contre Gaza du 27 décembre dernier. L'ONG Médecins pour les Droits de l'Homme (PHR) a accusé les soldats israéliens d'avoir violé le code éthique médical en entravant l'évacuation de blessés et en attaquant des secouristes palestiniens. Dans un rapport publié ce lundi matin, elle affirme que dans plusieurs cas, les forces israéliennes «n'ont pas autorisé l'évacuation de civils blessés, bloqués sur les champs de bataille pendant plusieurs jours, et ont laissé des civils sans nourriture et sans eau pendant des périodes considérables». «Il ressort de ces incidents que l'armée a non seulement empêché l'évacuation de familles assiégées et blessées mais a aussi interdit aux équipes médicales palestiniennes de les atteindre», ajoute le rapport. Selon PHR, 16 secouristes palestiniens ont été tués par des tirs israéliens et 25 autres ont été blessés en accomplissant leur travail durant l'agression israélienne. Durant la même période, l'armée israélienne a attaqué 34 établissements médicaux dont huit hôpitaux et 26 dispensaires, rapporte l'ONG. Ces actions constituent une violation des préceptes de la loi internationale interdisant les attaques contre les établissements médicaux en temps de guerre, affirme PHR. Jeudi, dernier, des organisations israéliennes de défense des droits de l'Homme ont réclamé, de leur côté, une «enquête indépendante sur les crimes de guerre de l'armée israélienne à Gaza à la suite de nouveaux témoignages de soldats sur des tirs contre des civils. Des soldats israéliens ont tué des civils palestiniens sans défense durant l'agression menée de la fin décembre à la mi-janvier dans la bande de Gaza, selon de récents témoignages de soldats ayant participé aux combats. Parmi ces témoignages qui ont été repris notamment par le quotidien israélien Haaretz, figure le cas d'une mère palestinienne tuée avec ses deux enfants par un tireur d'élite israélien parce qu'elle s'était trompée de chemin en sortant de chez elle. Dans un autre cas, une vieille femme palestinienne a été tuée alors qu'elle marchait à 100 mètres de sa maison. D'autres témoignages font également état d'exactions, d'actes de vandalisme et de destructions dans des maisons. Le directeur d'un collège israélien a estimé qu'il s'agissait de «témoignages très durs sur des tirs injustifiés contre des civils, de destructions de biens qui dénotent une atmosphère dans laquelle on se croit permis d'utiliser la force sans restriction contre les Palestiniens». L'agression de l'armée israélienne dans la bande de Gaza a fait plus de 1 300 morts et 5 000 blessés palestiniens, selon un bilan des services médicaux palestiniens. Parmi les morts figurent 437 enfants âgés de moins de 16 ans, 110 femmes et 123 personnes âgées, ainsi que 14 médecins et quatre journalistes.