Le 1er regroupement national d'initiation et de formation d'animateurs de ciné-clubs se tient, depuis mercredi, au centre de l'Agence nationale de loisirs de la jeunesse (Analj) de Zéralda, a-t-on appris, hier, vendredi, auprès des organisateurs. Pas moins de 120 animateurs de ciné-clubs de différentes wilayas du pays participent à ce regroupement de formation, organisé par l'Institut supérieur des métiers des arts et du spectacle et de l'audiovisuel (Ismas) et le commissariat du Festival culturel national annuel du film amazigh. La cérémonie d'ouverture de cette rencontre, qui se poursuivra jusqu'au 24 mars, a été marquée par plusieurs interventions des encadreurs de la formation, dont le programme sera axé sur des ateliers thématiques, tables rondes et lectures filmiques. L'ancien responsable de la Fédération nationale des animateurs de ciné-clubs, Abdelhakim Meziani, a souligné la portée d'une telle rencontre en termes de formation de l'individu, alors que l'universitaire Bensalah Mohamed s'est étalé sur les enjeux de l'éducation à l'image afin de «ne pas demeurer des consommateurs passifs». Le réalisateur Ali Mouzaoui qui venait de donner, depuis Tizi Ouzou, le premier tour de manivelle de son film-documentaire sur le défunt écrivain Mouloud Feraoun, a plaidé pour une «multiplication» du nombre de ciné-clubs pour, notamment, «faire renaître la sensibilité artistique qui fait tant défaut chez nos jeunes», affirmant sa disponibilité à tout moment pour servir le cinéma. Le commissaire du Festival culturel national annuel du film amazigh, Assad Si El-Hachemi, a souligné la nécessité d'offrir la chance à tous les jeunes Algériens, notamment ceux des zones enclavées, de «pouvoir disposer d'un espace de cinéma, à savoir, un ciné-club». Il a expliqué que l'existence de ciné-clubs dans chaque coin du pays et dans chaque ville, «permettra aux jeunes de s'exprimer, de débattre des sujets variés, voire de se former» et ce, a-t-il dit, «au même titre que leurs frères des grandes villes du pays».